Une première journée à la COP15

« Ma première journée à la COP15 a été ponctuée d’une rencontre avec le ministre Guilbeault. La Sénatrice Rosa Galvez était aussi présente. Cette femme est tout simplement extraordinaire. Ingénieure, enseignante à l’Université Laval et sénatrice, mais je dirais plutôt militante pour l’environnement et c’est à ce titre que j’adore discuter avec elle.
« Nous avons abordé les objectifs du Canada à cette COP. Bien sûr, pour protéger la biodiversité à travers le monde, ça va prendre beaucoup d’argent. Mais de l’argent, il y en a. Par exemple il y a 500 milliards de dollars actuellement de subventions au niveau mondial qui sont données pour des activités dommageables à la nature. Donnons comme exemple des subventions au secteur agricole pour déboiser de vastes territoires, ou encore l’étalement urbain. Et ça, c’est en plus des 700 milliards de subventions qui sont données au secteur des énergies fossiles. Or, la biodiversité et le climat sont intimement liés.
« De plus l’économie et la biodiversité sont aussi très liés puisque la moitié de l’économie mondiale repose sur la nature: agriculture, eau, médicament et j’en passe .
« Je repense aux paroles du secrétaire général de l’ONU au début de cette COP: « l’humanité est devenue une arme de destruction massive » ajoutant « Nous traitons la nature comme des toilettes ». Les paroles du secrétaire général sont toujours très fortes. Mais qu’est-ce que ça prendra pour que les citoyens, mais surtout les gouvernements prennent des mesures fortes et tangibles pour qu’arrête cette la guerre que nous menons contre la nature, en fait contre notre propre survie sur cette planète? Connaissez-vous une planète B ? » – Monique Pauzé.