Trans Mountain: Trudeau doit cesser d’investir dans un éléphant blanc!

La députée de Repentigny et porte-parole du Bloc Québécois en matière d’environnement, Monique Pauzé, rencontrait hier plusieurs membres de groupes environnementaux pour discuter du pipeline Trans Mountain, un projet qui est reconnu pour être un véritable désastre sur le plan climatique, mais qui l’est tout autant sur le plan financier. Au lendemain de cette rencontre, les groupes écologistes et tous les partis d’opposition dont le Bloc Québécois — à l’exception des conservateurs — demandaient au gouvernement Trudeau de laisser tomber l’expansion de l’oléoduc Trans Mountain.

Le  gouvernement Trudeau hypothèque le milieu de vie des générations futures et prend de gros risques avec l’argent des contribuables. C’est pourquoi nous devons utiliser tous les outils parlementaires à notre disposition pour mettre un terme à ce projet , a fait savoir Mme Pauzé.

La bloquiste a tenu a rappelé que les coûts liés à l’expansion de Trans Mountain ont explosé depuis le premier devis financier présenté par la pétrolière Kinder Morgan. Initialement, les coûts prévus pour la réalisation du projet étaient de 5,4 milliards de dollars. En 2015, cette somme est passée à 6,8 milliards de dollars; en 2017, le nouvel estimé était de 7,4 milliards de dollars. L’estimation de la pétrolière en août 2018, tout juste avant de vendre le pipeline au gouvernement canadien, était de 9,3 milliards de dollars et au moment d’écrire ces lignes, le montant s’élève maintenant à 12,6 milliards $. Assez c’est assez!

Selon Monique Pauzé, Trudeau doit cesser d’investir dans un éléphant blanc d’autant plus que les retards rendent le projet plus coûteux, tellement que le directeur parlementaire du budget (DPB) s’inquiète et conclut que l’achèvement du projet avec un an de retard sur le calendrier prévu réduirait la valeur du projet de 693 millions de dollars. De même, une augmentation de 10% des coûts de construction réduirait sa valeur de 453 millions de dollars. Le DPB a également déclaré que si la construction n’était pas terminée d’ici décembre 2021, le pipeline ne serait pas rentable à construire. On estime que la construction se terminera entre le milieu et la fin de 2022, bien au-delà de la date du DPB.

La population opposée au projet

Un récent sondage Nanos démontre que seulement 16 % des Canadiens pensent que le fédéral devrait payer plus de 12 milliards pour l’expansion de l’oléoduc. Ils sont 43 % à penser que les contribuables ne devraient pas payer un sou pour ce projet.

Cette proportion est plus élevée au Québec, où 59 % sont d’avis que l’argent public ne devrait pas aller dans ce projet.

Sur la photo Kai Nagata (Dogwood), Eugene Kung (West Coast Environmental Law), Alexandra Woodsworth (Dogwood), Sven Biggs (Stand.Earth) et Patrick Bonin (Greenpeace).