Semaine du Climat: Le lobby pétrolier bien présent pour vendre ses salades!

Quoi de mieux pour débuter ma semaine à New York que de participer à un atelier sur la capture et le stockage de carbone (CSC). J’étais curieuse de voir ce qu’on allait dire de cette technologie que je dénonce depuis deux ans. Animés par des membres de l’industrie pétrolière et gazière qui tentent d’accélérer le déploiement de ce procédé, les propos des panellistes ne m’ont guère surpris. Quoi de mieux que de les entendre, sans filtre, vanter les mérites de cette technologie qui leur permettra de calmer l’opinion publique de plus en plus sensible à la cause environnementale tout en continuant d’exploiter les sables bitumineux de l’Ouest canadien.

Assise au Victor Borge Hall, les choses ne pouvaient pas être plus limpides. Un représentant d’une pétrolière albertaine a clairement dit que plusieurs souhaitent mettre un terme à cette industrie, mais que la capture et le stockage de carbone permettront de la préserver. Il a ajouté qu’il en avait marre d’entendre certains détracteurs, dont je suis fière de faire partie, dénigrer cette bouée de sauvetage des pétrolières parce que ce ne sont pas seulement des emplois qui sont en jeu, mais des carrières.  Rien de moins. Faire face à l’urgence climatique ne fait définitivement pas partie de son agenda.

Sa solution, éduquer les citoyens et les politiciens. He oui, si vous êtes contre ou émettez des doutes face à cette technologie alors on va vous dire que c’est vous le problème, vous n’êtes pas assez intelligents pour comprendre. Or, il faut bien savoir qu’en plus de l’immaturité de cette technologie, de son efficacité jusqu’à maintenant non démontrée, il y a des dangers liés à l’enfouissement du CO2 et son transport.

Dans un premier temps, de récents travaux ont démontré que l’enfouissement du CO2 sous pression peut provoquer des tremblements de terre. De plus, il y a un peu plus d’un an, dans la vallée du Mississippi, un pipeline transportant du CO2 s’est fracturé causant des hospitalisations et des problèmes respiratoires sévères, dont les victimes ne se sont pas remises. Le CO2 après tout est un gaz asphyxiant et même mortel à haute concentration.

A beau mentir qui vient de loin.  L’industrie pétrolière s’active intensivement à New York afin de vendre ses salades. Les partisans du CSC avancent même que ce sera bon pour les énergies renouvelables. Les lobbyistes ont le pied sur l’accélérateur. Ils sont libres de polluer et pour décarboner les sols, ils se fient sur le gouvernement qui voit cette fausse technologie dans leur soupe. Encore une fois, l’argent des Québécoises et de Québécois servira à financer l’industrie la plus polluante du Canada alors que le gouvernement Trudeau se drape de vertu à grand coup d’écoblanchiment.

On continue à vanter les énergies fossiles, mais ce n’est pas ça l’avenir.