Dans le cadre de sa tournée sur le projet de loi C-392, la députée Monique Pauzé a qualifié de passionnante sa rencontre avec Marc Brullemans, biophysicien et coordinateur au Regroupement Vigilance Hydrocarbures Québec (RVHQ).
À la sortie de cet entretien, la porte-parole en environnement a affirmé que l’humanité a encore tant à apprendre sur les enjeux environnementaux et les défis qu’elle devra relever. Une tâche qui devient de plus en plus ardue puisqu’il faut souvent se battre pour obtenir l’information de la part des décideurs qui entretiennent des liens trop étroits avec certains lobbys.
Recul des droits des citoyens
Sur ce, la députée de Repentigny a tenu à faire un parallèle avec la réforme de l’accès à l’information de Justin Trudeau. On se rappellera que pas plus tard que l’an dernier, l’ex-commissaire à l’information du Canada, Suzanne Legault avait affirmé que si la politique de Trudeau avait été en vigueur dans le passé, le scandale des commandites aurait bien pu ne jamais voir le jour. Ce n’est pas rien. Le titre de son rapport Objectif transparence : la cible ratée.
« Trudeau avait promis la transparence en campagne électorale, mais ce qu’il a mis en place comporte de nouvelles obligations qui sont plus restrictives pour ceux et celles qui souhaitent obtenir de l’information de la part du gouvernement fédéral, rappelle Monique Pauzé. Il ajoute de nouveaux motifs permettant aux institutions de refuser de traiter des demandes, réintroduit la possibilité d’imposer des frais variés et, pour certains renseignements demandés, remplace le droit d’accès et le modèle de surveillance indépendante par la divulgation proactive. Il autorise le gouvernement à déterminer quels renseignements la population peut obtenir, plutôt que de laisser le droit à la population de décider pour elle-même. »
Opacité
On peut penser ici aux documents remis à Jean-Hugues Roy, professeur de journalisme à l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Ce dernier s’intéressait à l’entente entre le gouvernement fédéral et Netflix. En guise de réponse à ses demandes, Patrimoine canadien lui a remis 733 pages de courriels, dont 660 (soit 90 %) étaient caviardées. Quant à l’entente elle-même, on a tout simplement refusé de la transmettre dans son ensemble.
« Le gouvernement a renié une importante promesse électorale en compliquant la tâche aux demandeurs d’accès à l’information et en refusant d’assujettir les cabinets du premier ministre et de ses ministres à cette importante Loi. L’accès à l’information est essentiel dans une démocratie digne de ce nom et malheureusement, je ne peux constater que le recul des droits aux citoyens depuis l’avènement du gouvernement Trudeau », a dénoncé Mme Pauzé.