Repentigny le 12 décembre 2016 – « Par son geste, le gouvernement admet que c’est honteux de permettre aux banques de contourner la loi québécoise pour flouer les consommateurs. Nous avons tout fait pour alerter le Québec et nous sommes fiers de cette grande victoire du front commun québécois. C’est la preuve qu’il nous faut être vigilants en tout temps dans nos rapports avec ce gouvernement des banques », a déclaré Monique Pauzé.

En mêlée de presse, le ministre fédéral des Finances, Bill Morneau, a demandé au Sénat de retirer du projet de loi C-29 les dispositions sur la protection du consommateur qui ont semé l’indignation au Québec. C-29 sera donc représenté à la Chambre des communes avec les amendements du Sénat et la Chambre pourra l’adopter sans les mesures permettant aux banques de contourner la loi québécoise sur la protection du consommateur.

Le Bloc Québécois a braqué les projecteurs sur cette attaque frontale contre les consommateurs au cours d’un point de presse avec le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MEDAC) le 28 novembre dernier. Le Bloc y annonçait ses amendements au projet de loi qui étaient étudiés le jour même en comité, mais le gouvernement les a refusés. Ces amendements ont été repris par l’Assemblée nationale dans une motion unanime demandant au fédéral de faire marche arrière. Les libéraux fédéraux ont tout de même fait adopter le projet de loi en Chambre, faisant fi de l’opposition de tous les partis politiques, des groupes de protection des consommateurs et de la Chambre des notaires du Québec, notamment.

Sous pression constante, il a toutefois dû plier. « Nous ne sommes pas peu fiers de souligner que c’est la première fois que le gouvernement Trudeau est forcé de reculer. Mais politiquement, c’est trop peu trop tard : les élus libéraux ont montré leur vrai visage aux Québécoises et aux Québécois. Ils ont prouvé que peu importe le parti au pouvoir, le fédéral travaille pour les élites torontoises, pas pour les gens de chez nous. Nous devrons nous méfier de ce genre de coups bas tant et aussi longtemps que le Québec n’aura pas tous les pouvoirs décisionnels sur son territoire », a conclu Mme Pauzé.