Repentigny, le 12 février 2021 – Tout comme son collègue, Xavier Barsalou-Duval,, porte-parole du Bloc Québécois en matière de Transports, Monique Pauzé dénonce farouchement l’approbation de la vente d’Air Transat par le nouveau ministre des Transports, Omar Alghabra.
« En ignorant l’offre rivale à celle d’Air Canada, Omar Alghabra a agi comme s’il n’y avait pas d’autre acquéreur pour Air Transat, sacrifiant à la fois la concurrence et un fleuron québécois, » a déclaré Xavier Barsalou-Duval.
Dans le communiqué émis par Transports Canada, le ministre des Transports évoque notamment les conséquences de la COVID-19 et les difficultés financières d’Air Transat pour justifier son approbation de la vente à Air Canada. Le député bloquiste réplique aux affirmations du ministre :
« Il y aura encore un secteur aérien après la pandémie. La crise de la COVID-19 est temporaire, mais la disparition d’Air Transat, elle, sera permanente, » déplore Monique Pauzé.
« Par son inaction totale depuis un an, le gouvernement canadien n’a fait qu’exacerber les difficultés financières des transporteurs aériens. Le gouvernement aurait pu aider le secteur aérien et ne l’a pas fait. Il a préféré laisser Air Canada acheter Air Transat pour une bouchée de pain, et ce, à l’encontre de l’avis du Bureau de la concurrence, » ajoute la députée.
Vers un duopole au Canada
Avec l’acquisition, selon les données du Bureau de la concurrence, Air Canada détiendrait désormais 60% de la capacité Canada-Europe et 45% vers les destinations soleil, mais la situation pourrait bientôt être pire. Le Bloc Québécois rappelle qu’une offre d’achat a aussi été déposée pour Sunwing. Cette offre aurait vraisemblablement été faite par WestJet.
« La décision du ministre crée un dangereux précédent qui ouvre la voie à encore plus de concentration. Comment le ministre Alghabra pourrait-il refuser l’achat de Sunwing par WestJet après avoir autorisé la vente d’Air Transat à Air Canada? », questionne Xavier Barsalou-Duval.
« Finalement, on passerait de quatre transporteurs à un duopole qui détiendrait 95% des parts de marché vers les destinations soleil. La conséquence pour les consommateurs sera inévitablement des prix plus élevés », conclut Monique Pauzé.