Saint-Hyacinthe, le 8 septembre 2020 – Une amnistie de huit mois pour contrer le revers fiscal auquel feront face la majorité des 8,7 millions de prestataires de la Prestation canadienne d’urgence (PCU) lors de leur prochaine déclaration d’impôt fait partie du Plan de relance post-pandémie du Bloc Québécois. C’est ce qu’ont déclaré le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet et la députée Monique Pauzé en marge du caucus qui se tenait à Saint-Hyacinthe mardi.
« La quasi-totalité des 8,7 millions de personnes, dont près de 2 millions de Québécois, qui ont reçu des prestations canadiennes d’urgence découvriront avec surprise qu’ils pourraient devoir payer des pénalités et intérêts sur ces versements lors de leur prochaine déclaration de revenus », indique Yves-François Blanchet.
À cet effet, plusieurs économistes s’entendent pour dire que les bénéficiaires qui auront obtenu le plein montant disponible de la PCU pourraient devoir des impôts à l’Agence du revenu du Canada (ARC) s’ils ont reçu ne serait-ce qu’une petite rémunération pour un autre emploi cette année. Par exemple, les revenus inférieurs à 48 536 $, mais supérieurs au montant personnel de base seront imposés à 15 %, y compris les paiements de PCU. Sur un paiement total de PCU de 12 000 $, environ 1800 $ seraient dus à Ottawa.
« Cette mauvaise surprise arrivera à un moment où plusieurs n’auront sans doute pas repris le dessus sur leurs finances personnelles, insiste Monique Pauzé. Pour certaines personnes, il s’agira de quelques centaines de dollars, pour d’autres quelques milliers. Dans certains cas, leur solvabilité sera mise en péril. Nous proposons donc une amnistie de 8 mois, pour tous les cas non frauduleux, à compter de l’échéance fiscale du 30 avril 2021. Cela permettra aux gens de conserver leur pouvoir d’achat et continuer à soutenir la relance économique. »
Ce délai de 8 mois permettra également d’éviter l’engorgement de l’ARC qui risque d’être submergée par un surcroît de demandes des contribuables qui feront face aux impacts post PCU sur leurs déclarations d’impôts.
« Si l’on veut que cette prestation d’aide d’urgence soutienne pleinement les gens qui y ont eu recours, il est primordial de s’assurer que les bénéficiaires disposent du temps nécessaire pour rembourser les impôts et intérêts de la PCU sans avoir à s’endetter », a souligné la députée de Repentigny.