Programme d’aide au loyer commercial
Repentigny, le 12 août 2020 — Pour une rare fois, la députée bloquiste, Monique Pauzé, soutient la démarche de l’opposition officielle réclamant que le Commissaire au lobbying enquête sur l’octroi de la gestion du programme d’aide au loyer commercial à une entreprise qui a des liens directs avec le cabinet du premier ministre Justin Trudeau.
« Depuis le début de la pandémie, le gouvernement Trudeau a mis en place plusieurs programmes d’aide aux entreprises et aux individus, mais plus on gratte, plus on se rend compte que ces programmes sont très lucratifs pour les proches du Parti libéral du Canada, s’inquiète Monique Pauzé. Au cours des dernières semaines, le scandale WE Charity/Unis nous en a appris beaucoup sur la fondation qui devait gérer la bourse pour le bénévolat étudiant et les liens étroits qui les unissent à la famille de Justin Trudeau et de son ministre des Finances. Maintenant une enquête du National Post nous révèle que la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) a versé jusqu’à 84 millions à l’entreprise MCAP, dont le vice-président est nul autre que Robert Silver, l’époux de Katie Telford, la chef de cabinet de Justin Trudeau.»
Pour la députée de Repentigny, il n’y a aucun doute qu’Ottawa a une fois de plus écarté la fonction publique fédérale qui avait toutes les compétences pour gérer le programme dans le but de favoriser des organismes privés ayant des liens avec le gouvernement Trudeau.
« Il y a juste trop de coïncidences qui s’accumulent ces temps-ci, nous ne sommes pas si naïfs, renchérit Monique Pauzé. Une autre enquête s’impose. Malheureusement, les libéraux ne semblent pas apprendre de leur erreur. Trudeau a été blâmé par le commissaire à l’éthique pour son voyage chez l’Aga Khan, il a été blâmé à nouveau dans l’affaire SNC-Lavalin, il fait toujours l’objet d’une enquête dans le dossier WE Charity/Unis et maintenant, il y a cette histoire entourant le programme d’aide au loyer commercial qui, d’ailleurs, s’est avéré un véritable fiasco puisque seulement 15 % des commerçants locataires ont pu bénéficier du programme. Nous ne pouvons plus cautionner ce gouvernement qui semble plus préoccuper à graisser la patte de leurs amis que par le bien commun. »
Rappelons qu’en juillet, dans la foulée des admissions de Justin Trudeau et de Bill Morneau relativement au scandale We Charity/UNIS, le Bloc Québécois a demandé leur démission à titre de premier ministre et ministre des Finances. We Charity/UNIS s’était vu attribuer le mandat pour administrer un programme de bénévolat jeunesse de 910 millions de dollars sans appel d’offre. Le premier ministre et le ministre des Finances ne s’étaient pas retirés du processus décisionnel et avaient dissimulé leurs liens avec l’organisme. De plus, ils avaient d’abord révélé que les honoraires consentis à WE Charity seraient de 19 millions de dollars plutôt que 43,5 millions de dollars.