Ottawa, le 29 octobre 2021 – La porte-parole en matière d’Environnement du Bloc Québécois, Monique Pauzé, s’inquiète de voir que la première sortie du nouveau ministre de l’Environnement, Steven Guilbeault qui en bon fédéraliste a annoncé qu’il y aura une évaluation environnementale fédérale sur le fameux troisième lien, un projet d’infrastructure du gouvernement du Québec.
Pour la députée bloquiste, le ministre Guilbeault démontre son manque de confiance envers des institutions reconnues et renommées comme le Bureau d’audiences publiques en environnement qui a toutes les compétences nécessaires pour mener à bien les études requises.
« Le Québec possède l’un des meilleurs systèmes d’évaluation environnementale au monde insiste Monique Pauzé. La procédure du ministère québécois de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, conjuguée à l’expertise et au mandat du Bureau d’audiences publiques en environnement, permettent depuis 40 ans d’apprécier rigoureusement l’acceptabilité sociale et environnementale des projets de développement sur le territoire québécois. »
Elle est d’avis que le gouvernement fédéral ne doit pas créer de doublons dans l’évaluation environnementale des projets en sol québécois. C’est une perte d’argent et une perte de temps de s’immiscer dans le processus d’approbation complet et exhaustif du gouvernement du Québec.
« Il revient à Québec d’aller chercher l’acceptabilité sociale de son projet, de mener les consultations et de faire les évaluations environnementales, affirme Monique Pauzé. Le rôle du fédéral est d’octroyer le financement nécessaire à la réalisation des projets d’infrastructures dûment autorisés et choisis par Québec. Les Québécoises et Québécois méritent d’avoir le dernier mot quand il est question de projets qui touchent notre environnement et l’aménagement de notre territoire. »
C’est d’ailleurs dans cette optique que le Bloc Québécois compte redéposer le projet de loi C-225 qui forcerait le gouvernement fédéral, avant d’autoriser une activité ou une infrastructure, à s’assurer qu’il respecte les lois des provinces et les règlements municipaux.
Monique Pauzé constate que le nouveau ministre de l’Environnement a choisi de détourner l’attention du bilan environnemental de son gouvernement à la veille de la COP26.
« La dernière étude d’Oil Change International indique qu’en fournissant en moyenne près de 14 milliards de dollars par an à l’industrie pétrolière, le Canada a apporté environ 14,5 fois plus de soutien aux combustibles fossiles qu’aux énergies renouvelables. Nous sommes à des années-lumière de ce qui se fait dans tous les autres pays du G20. C’est de ça que le ministre devrait d’abord et avant tout se préoccuper », conclut la députée de Repentigny.