La fin d’Énergie Est

Repentigny, le 5 octobre 2017 – C’est avec un enthousiasme mitigé que la députée fédérale de Repentigny, Monique Pauzé, a accueilli l’annonce de TransCanada qui met un terme au controversé projet de pipeline Énergie Est qui allait mettre en péril 830 de nos cours d’eau.

« Le Bloc Québécois ainsi que l’ensemble du Québec ne peuvent que se réjouir de la mort d’Énergie Est, explique Mme Pauzé. Mais ce que je retiens de toutes ces années de lutte pour que ce projet ne voit pas le jour, c’est que le pipeline est abandonné par la pétrolière albertaine pour des raisons économiques et parce qu’elle sait très bien qu’il ne passera pas le test des impacts environnementaux. Le gouvernement Trudeau n’a jamais levé le petit doigt pour protéger notre eau potable. Il a toujours favorisé les intérêts économiques de l’Ouest canadien et fait fi de la vive opposition que le projet suscitait au Québec. »

La députée bloquiste souligne que l’annonce du Président et Chef de la direction de TransCanada, Russ Girling, s’est fait le jour suivant le dépôt du rapport de la Commissaire à l’environnement, Julie Gelfand, qui porte un regard très dur sur l’action (ou plutôt l’inaction) fédérale en matière de lutte aux changements climatiques.

« Depuis 1992, le Canada a promis à maintes reprises de réduire les émissions de gaz à effet de serre, de s’adapter aux impacts des changements climatiques et d’aider les technologies de l’énergie propre. Pourtant, depuis ce temps, le Canada a raté deux objectifs distincts de réduction des émissions et il ratera probablement aussi l’objectif de 2020. Maintenant que la bataille pour Énergie Est se trouve derrière nous, il faudra nous assurer que Trudeau amorce un virage vert et respecte ses engagements internationaux », affirme la porte-parole en environnement du Bloc Québécois.

Rappelons que les émissions de GES ont augmenté de plus de 15 % et le gouvernement ne dispose d’aucune stratégie solide pour éliminer les subventions inefficaces aux combustibles fossiles, et il est loin d’être prêt à s’adapter aux impacts des changements climatiques.

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