Les libéraux de Justin Trudeau et les conservateurs bloquent l’étiquetage obligatoire des produits génétiquement modifiés (GM).
Les sondages démontrent de façon constante qu’entre 81 % et 95 % des Canadiens sont pour l’étiquetage de ces aliments. Récemment, un sondage commandé par le Réseau canadien d’action sur les biotechnologies (mené par Ipsos Reid) a établi que 88 % des Canadiens veulent l’étiquetage obligatoire.
Malgré cet appui constant du public pour l’étiquetage des aliments GM, les députés libéraux et conservateurs ont voté contre le projet de loi C-291, visant à rendre obligatoire l’étiquetage des aliments génétiquement modifiés, le 17 mai.
Déjà en 2016, le Bloc Québécois martelait que les consommateurs avaient le droit de savoir ce qui se trouve dans leur assiette. Ils devraient aussi avoir le droit fondamental de refuser de se nourrir avec des produits génétiquement modifiés (GM) s’ils le souhaitent.
À ce moment-là, l’administration Trudeau s’empressait de régler bon nombre de dossiers à coup de bâillons, mais refusait toujours de se prononcer en faveur de l’étiquetage quand venait le temps de parler du saumon génétiquement modifié d’AquaBounty.
On se rappellera qu’à l’époque, la compagnie américaine avait obtenu la permission d’Environnement Canada afin de produire ses oeufs de poisson de saumon de l’Atlantique à son écloserie de l’Île-du-Prince-Édouard.
La production de la compagnie amorcée, Aquabounty souhaitait la mettre en marché aux États-Unis, au Canada, en Argentine, au Chili et en Chine mêmes si les risques des OGM pour la santé ne sont pas encore bien connus. D’ailleurs, ce facteur a amené de nombreux pays européens à appliquer un principe de précaution au sujet des OGM.
À Ottawa, il semble y avoir un certain laisser-aller alors que le gouvernement Trudeau ne juge même pas pertinent d’informer la population, ne serait-ce que par le biais de l’étiquetage, déplorait Monique Pauzé.
Malheureusement le Canada a décidé de rejeter le projet de loi C-291 sur l’étiquetage obligatoire des aliments génétiquement modifiés et fait fi de la volonté des citoyens et des citoyennes.