Exploration  pétrolière  au  large  d’Anticosti:

Ottawa, le 4 février 2021 – Si Monique Pauzé, députée fédérale de Repentigny et porte-parole en matière d’environnement ainsi que sa collègue, Marilène Gill, furent les premières mardi à faire part de ses inquiétudes concernant un projet de forage situé entre la Basse-Côte-Nord et l’île d’Anticosti, le débat s’est vite propagé des Communes à l’Assemblée nationale où Québec a affirmé qu’il ne permettra pas la réalisation d’un tel projet.

« Tant mieux si ma sortie et celle de l’opposition ont permis au gouvernement caquiste de clarifier sa position, a fait savoir Monique Pauzé. C’est rassurant de voir que le ministre québécois de l’Environnement, Benoît Charrette, a donné l’assurance que le gouvernement ne permettra pas à une pétrolière albertaine de forer dans le Saint-Laurent. Il est vrai qu’il existe actuellement un moratoire empêchant les forages exploratoires dans cette région en raison de la richesse de sa biodiversité marine, mais le problème avec les moratoires c’est qu’ils ne sont pas permanents et certaines pétrolières ne sont pas prêtes à jeter l’éponge si facilement. »

Le ministre Benoît Charrette a reconnu qu’une compagnie albertaine possède des permis du gouvernement du Canada pour de l’exploration pétrolière et gazière, mais que son gouvernement est prêt à les invalider ou les racheter pour éviter toute exploration.

« Invalider ou racheter les permis peut rassurer la population ou non, admet Monique Pauzé. Le gouvernement n’aura pas le choix de négocier avec la pétrolière qui voit déjà cette région comme une mine d’or où il y a des réserves significatives de pétrole à récupérer. Il tentera vraisemblablement de régler cette situation loin des tribunaux et même s’il réussit, cela pourrait s’avérer coûteux. J’imagine que Québec pourra simplement dédommager la compagnie comme ça s’est vu avec Junex et TransAmerican Energy. Je crois que cela en vaut la chandelle. On ne peut pas laisser piller nos ressources naturelles, voir nos régions et notre fleuve se faire saccager pour du pétrole alors que nous sommes des leaders dans l’électrification des transports. »

Pour Monique Pauzé, le gouvernement actuel doit malheureusement faire avec l’héritage du parti libéral (PLQ) qui a vendu une énorme partie du Québec à des pétrolières de l’Ouest. Selon la plus récente liste des permis d’exploration pétrolière et gazière en vigueur au Québec, on compte actuellement 204 permis d’exploration en vigueur majoritairement émis en 2009. Ils couvrent une superficie de 36 168 km2 de territoire. Ils sont situés dans les basses terres du Saint-Laurent, dans le Bas-Saint-Laurent, en Gaspésie et dans le golfe du Saint-Laurent et ils couvrent malheureusement les municipalités de la MRC L’Assomption.