Le premier ministre Philippe Couillard reconnaissait début juin qu’il existe un problème constitutionnel au Canada et croyait que le dialogue avec Ottawa mènerait le Québec à signer la Constitution. Avant même la sortie officielle du document de 181 pages de cette Politique d’affirmation du Québec et des relations canadiennes, Justin Trudeau envoyait une réponse catégorique: « On ne rouvre pas la Constitution. »

À force de s’ingérer dans les champs de compétences du Québec dans tous les domaines, le Parti libéral du Canada a réussi à frustrer tour à tour Gaëtan Barrette, Jean-Marc Fournier et le très fédéraliste Philippe Couillard.

Qu’avait donc suggéré le gouvernement Couillard? En fait il avait repris à son compte toutes les revendications traditionnelles du Québec et s’était approprié les fameuses cinq conditions préalables fixées par le gouvernement de Robert Bourassa en 1986 :

  • reconnaissance du Québec comme société distincte ;
  • limites au pouvoir fédéral de dépenser ;
  • garantie d’une représentation québécoise à la Cour suprême ;
  • droit de veto sur les modifications constitutionnelles ;
  • pouvoirs accrus en matière d’immigration.

Avec la proposition de Couillard, une chose est claire, le statu quo est invivable, et ce même pour les plus ardents fédéralistes du Québec.

Le gouvernement de Justin Trudeau ne rend pas facile la vie des fédéralistes québécois.

Le Québec a beau demander au gouvernement canadien d’arrêter son ingérence, il frappe de plus belle en cachant dans ses projets de loi des mesures qui affaiblissent le Québec. La Banque de l’infrastruture du Canada en est un parfait exemple. Au Bloc, on croit qu’il n’y a plus rien à attendre du Canada. On s’est fait dire NON assez souvent.