Repentigny, le 16 septembre 2019 – Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois et Monique Pauzé, députée sortante dans la circonscription de Repentigny, ont exigé qu’Ottawa entame enfin son virage vert en tenant sa promesse faite en 2009 de mettre fin aux subventions aux énergies fossiles.
« Ça fait plus que 100 ans que le Québec fonctionne à l’énergie propre, mais encore dans le dernier mandat, Ottawa a allongé 19 milliards $ de nouveaux investissements dans les énergies fossiles. Stephen Harper a promis à la rencontre du G20 en 2009 d’y mettre fin. Justin Trudeau, dans la campagne électorale de 2015, a aussi promis d’y mettre fin. Donc aujourd’hui, plutôt que menacer le Québec de lui imposer Énergie Est et nationaliser Trans Mountain, je demande aux conservateurs et aux libéraux de tenir leur promesse et de mettre fin une fois pour toutes aux subventions aux énergies fossiles. Le Bloc agira dans les 100 premiers jours au Parlement pour les empêcher de se défiler », a déclaré Yves-François Blanchet.
Le gouvernement conservateur de Stephen Harper s’était en effet engagé au sommet du G20 en 2009 à éliminer progressivement ses subventions au secteur des énergies fossiles d’ici 2025. En 2015, dans sa plateforme électorale, le Parti libéral de Justin Trudeau prenait exactement le même engagement lorsqu’il disait : « Nous respecterons l’engagement que nous avons pris au G20 et, à moyen terme, supprimerons graduellement les subventions accordées à la production de combustibles fossiles ».
Or, dans son dernier rapport en avril dernier, la commissaire à l’environnement et au développement durable, Julie Gelfand, accusait les ministères des Finances et de l’Environnement de n’avoir rien fait pour arriver à respecter cet engagement. Elle a notamment constaté que Finances Canada « a axé ses évaluations presque exclusivement sur des considérations économiques et fiscales et n’a pas pris en compte l’intégration de la durabilité économique, sociale et environnementale dans ses évaluations de l’octroi de subventions au secteur des combustibles fossiles ».
Au contraire, au cours du dernier mandat, le Bloc Québécois a recensé 18,6 milliards $ en nouveaux investissements dans les énergies fossiles : 4,7 G$ pour l’achat de Trans Mountain, 9,7 G$ pour son agrandissement, 2,7 G$ pour favoriser l’investissement dans les secteurs pétrolier et gazier et 1,7 G$ en lignes de crédit aux producteurs pétroliers. Depuis l’élection de Justin Trudeau, la production de pétrole issu des sables bitumineux a augmenté de plus de 20 %, passant de 2,4 à 2,9 millions de barils par jour.
« C’est de l’argent qui pourrait servir dans les énergies propres et qui serait créateur de richesse au Québec ! C’est le virage vert qu’il faut subventionner, pas le pétrole sale. Le Québec a tout ce qu’il faut pour devenir une Silicon Valley des technologies environnementales, de l’électrification des transports et de la recherche. Parce qu’on est en 2019, fini, les subventions aux énergies fossiles ! », a conclu Monique Pauzé.