Repentigny, le 27 novembre 2023 – Alors que les Québécois s’inquiètent du déclin accéléré du français au Québec et que tous se démènent afin de multiplier les mesures et propositions visant à défendre et promouvoir notre langue, le Bloc Québécois a dévoilé son étude sur le financement fédéral des communautés anglophones au Québec. L’étude intitulée « Quand la politique linguistique fédérale conduit à financer l’anglicisation du Québec » révèle que les établissements et les groupes d’intérêts anglophones du Québec ont touché plus de deux milliards en financement fédéral depuis 1995.
« Ça dépasse l’entendement. Tous sont d’accord pour affirmer que la seule langue qui soit menacée au Québec est le français, mais qu’à cela ne tienne, le fédéral consacre des milliards non pas pour la promotion ou la protection du français, mais de l’anglais! Depuis 1995, c’est-à-dire depuis que nous détenons des informations détaillées sur ces fonds, c’est 2,08 milliards de nos taxes et impôts que le fédéral a distribués en appui aux communautés anglophones du Québec dans le cadre de la Loi sur les langues officielles. Ottawa opère dans une logique de symétrie entre les francophones hors Québec et les Anglo-Québécois alors que les deux situations sont aux antipodes », a dénoncé Monique Pauzé, députée de Repentigny.
En se basant sur les comptes publics du Canada, mon collègue Mario Beaulieu, porte-parole du Bloc Québécois en matière de langue officielle, détaille les sommes alloués aux communautés d’expression anglaise selon les différents programmes d’appui à l’anglais. De plus l’étude explique les fondements erronés de la Loi sur les langues officielles et ses effets sur la dynamique du français au Québec. Dans son nouveau plan d’action pour les langues officielles 2023-2028, le fédéral continue aussi à opérer dans une logique de symétrie entre les deux langues et prévoit investir plus de 800 millions supplémentaires pour l’anglais au Québec, selon une fonctionnaire fédérale.
« Même si le Bloc a fait rajouter à la Loi sur les langues officielles qu’elle doit favoriser l’existence d’un foyer francophone majoritaire dans un Québec où l’avenir du français est assuré, Ottawa s’entête toujours à verser des centaines de millions vers l’anglais au Québec. Il faut que ces sommes soient plutôt investies dans la promotion du français, dans le français au travail, dans la francisation et dans la culture en français. Nous dénonçons également l’effet direct de ces sommes sur l’anglicisation au Québec et continuons à marteler que le Québec devrait être le seul maître d’œuvre de sa politique linguistique », a conclu Monique Pauzé.
L’étude peut être consultée ici même.