Un autre cadeau pour l’automobile en Ontario

Ottawa, le 22 octobre 2018 – Monique Pauzé, députée fédérale de Repentigny, s’est indignée de la radiation d’une dette de 2,6 milliards accordée à l’entreprise Chrysler par le gouvernement fédéral.

« Chrysler a reçu un cadeau de 2,6 milliards $ du fédéral en dette qu’il n’aura pas à rembourser. Le gouvernement abandonne plus de 500 millions d’argent des Québécois au moment même où il nous dit qu’il n’a pas d’argent pour indemniser pleinement  nos producteurs laitiers abandonnés dans le libre-échange ou pour investir sa juste part dans les transferts en santé », a déploré Mme Pauzé.

Le gouvernement Trudeau a en effet abandonné les procédures de recouvrement d’un prêt accordé à Chrysler dans le cadre d’un sauvetage de l’industrie automobile ontarienne entrepris en 2009 par le précédent gouvernement conservateur. Ottawa avait alors investi 13,7 milliards $ pour protéger les géants de l’automobile lors de l’effondrement du marché américain.

Chrysler s’était alors restructuré en deux entités : l’une qui est devenue Fiat Chrysler et qui  a annoncé des bénéfices nets de 4,3 milliards de dollars américains en 2017, et l’autre qui a déclaré faillite. C’est à cette dernière qu’Ottawa a consenti le prêt de 2 595 974 536 $ dont il abandonne aujourd’hui le recouvrement. Cette radiation a été inscrite sans annonce dans la plus récente édition des comptes publics.

General Motors

Une semaine après que le gouvernement Trudeau eut  annulé la dette de 2 milliards et demi à Chrysler aux frais des contribuables, le Bloc québécois a rappelé aux libéraux que la compagnie General Motors (GM) doit également plus d’un milliard au gouvernement depuis presque 10 ans, une dette sur laquelle les intérêts continuent de s’accumuler.

« Depuis le début de la semaine, quand on demande ce qui se passe avec la dette de GM, le gouvernement nous parle de Chrysler. GM et Chrysler, ce n’est pas la même chose. Qui va payer pour la dette de GM?  GM ou les contribuables? », a pesté le député bloquiste, Gabriel Ste-Marie en Chambre sans obtenir de réponse.

« Quand il s’agit de l’automobile en Ontario, Ottawa dépense sans compter, peu importe qui est au pouvoir. J’ose à peine imaginer la colère de tous les Québécois qui se font harceler par le fédéral pour des sommes impayées de quelques dizaines de dollars pendant qu’Ottawa pardonne Chrysler en douce pour une dette dans les dix chiffres », a conclu Monique Pauzé.

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