Ottawa, le 29 mai 2018 – La porte-parole en environnement du Groupe parlementaire québécois, Monique Pauzé, dénonce la décision du fédéral de se porter acquéreur du pipeline Trans Mountain au coût de 4,5 G$ en fonds publics.

« Sans avoir consulté qui que ce soit, Ottawa dépense des milliards à même les impôts des Québécoises et des Québécois dans un projet contraire à leurs intérêts. Nous ne devrions pas avoir à cotiser au fédéral pour qu’il s’improvise promoteur pétrolier. Nous devrions travailler à sortir des énergies sales. C’est une vraie honte! », a déploré Mme Pauzé.

Alors que Kinder Morgan menaçait d’abandonner les travaux d’agrandissement de Trans Mountain, Ottawa a investi 4,5 G$ pour acheter le projet à la pétrolière texane, en plus des actifs connexes. Ottawa ajoute à cette somme une garantie de prêt pour que les travaux reprennent immédiatement. En contrepartie, Kinder Morgan s’engage à compléter les travaux sur la portion existante du pipeline au cours de l’été.

Par la suite, à moins de trouver des investisseurs prêts à racheter le projet, Ottawa s’engagera seul dans la construction d’un nouveau tronçon vers la côte de Colombie-Britannique, travaux dont il refuse de dévoiler les coûts.

« Ottawa utilise l’argent de nos impôts pour forcer la construction du pipeline contre la volonté de la Colombie-Britannique, sous prétexte d’intérêt national. Quelle est la prochaine étape : forcer le passage d’Énergie Est au Québec à même notre argent? », questionne la porte-parole du Groupe parlementaire québécois en matière d’environnement.

Rappelons que Mme Pauzé a déposé le projet de loi C-392, obligeant Ottawa à respecter les lois provinciales et les règlements municipaux lorsqu’il intervient dans ses champs de compétence sur le territoire québécois. « À la lumière de ce qui se passe en Colombie-Britannique, nous devons à tout prix protéger notre territoire avant que ce soit notre tour d’être soumis au rouleau compresseur fédéral », a conclu la députée de Repentigny.

Bas de vignette : Monique Pauzé au rassemblement de solidarité envers les Premières nations, les citoyen-nes ainsi que le gouvernement de Colombie-Britannique le 27 mai dernier à Montréal.