Fermeture de magasins RONA 

Ottawa, le 20 novembre 2019 – Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois, et Monique Pauzé, députée de Repentigny, ont dénoncé la fermeture annoncée par Lowe’s de 11 magasins RONA et d’un Réno-Dépôt au Québec, en plus d’exiger du fédéral la divulgation des engagements pris par le géant américain lorsqu’il a acquis la chaîne québécoise.

« Le fédéral avait le pouvoir d’imposer des conditions lors de la transaction faisant passer RONA entre les mains de Lowe’s. Il prétend que Lowe’s a pris des engagements, mais refuse de les divulguer. Un mois après que le géant américain ait délocalisé 60 emplois du siège social vers les États-Unis et suite à l’annonce de la fermeture de 12 magasins au Québec, il faut qu’Ottawa révèle le détail de ces engagements. Les Québécois et les Québécoises ont le droit de savoir combien d’autres pertes d’emplois sont imminentes », a déclaré M. Blanchet.

Ce matin, Lowe’s a annoncé la fermeture de 34 magasins RONA au Canada, causant la perte de 160 emplois. 12 de ces magasins sont au Québec. Le 22 0ctobre, Lowe’s annonçait la délocalisation de 60 emplois en finances du centre-ville de Boucherville vers la Caroline du Nord. Le 16 octobre, l’intention de Lowe’s de transférer ses services de technologies de l’information vers Bangalore, en Inde, avait été révélée à TVA par des sources anonymes, ce qu’a nié l’entreprise.

Ottawa prétend que Lowe’s a pris des engagements concernant le maintien des emplois de RONA au Québec et du siège social à Boucherville dans le cadre du processus d’approbation de son offre d’achat hostile. Cette entente serait d’une durée de cinq ans. Ottawa refuse d’en divulguer les détails.

« En décembre 2016, Lowe’s s’était publiquement engagé à garder à son service la vaste majorité des employés actuels de RONA et maintenir en poste des hauts dirigeants clés de la solide équipe de direction de RONA. En 2018, neuf succursales RONA au Québec fermaient leurs portes dont celle située à L’Assomption, et ça continue aujourd’hui, s’est insurgée Monique Pauzé. Non seulement la population doit connaître le détail de cette entente, mais nous devons savoir ce qui se passera en 2021, lorsqu’elle viendra à échéance. Le comportement de Lowe’s n’annonce rien de bon. Cette situation révèle l’importance pour le Québec de pouvoir compter sur des nationalistes économiques au Parlement fédéral pour défendre nos fleurons. »

Le Bloc Québécois tient à rappeler que le parti s’est engagé à travailler à la mise en place d’une stratégie de protection des fleurons économiques du Québec. Celle-ci inclut :

  • Exiger d’Ottawa une utilisation plus active de la Loi sur Investissement Canada pour éviter les prises de contrôle étrangères de fleurons québécois, notamment en abaissant le seuil à partir duquel le fédéral peut bloquer une transaction de 1 G$ à 300 M$ ;
  • Au minimum, imposer comme condition le maintien des emplois au Québec ;
  • Entreprendre des négociations avec Québec en vue de modifier la Loi sur les sociétés par actions pour mieux protéger les entreprises contre les prises de contrôle.