Ottawa, le 30 octobre 2020 — À l’occasion du 25e anniversaire du référendum, le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, et la députée de Repentigny, Monique Pauzé ont tenu à souligner cet événement en faisant preuve d’optimisme.

Ce 30 octobre, il y a 25 ans, les Québécois votaient « Oui » à 49,9%, faisant largement progresser l’option souverainiste suite aux 40% obtenus au premier référendum de 1980.

« Dans mon esprit, ce ne fut pas la fin de l’idée, mais bien un moment de progression extraordinaire. Notre devoir maintenant, en tant que Québécois et souverainistes, est de continuer d’avancer et de comprendre ce qui aurait pu être fait autrement pour que la prochaine fois soit la bonne », a déclaré Yves-François Blanchet.

« Il faut démontrer la viabilité, voire la vitalité d’un Québec qui se voudrait prospère et écologique, qui miserait sur la création de richesse dans nos régions, sur notre innovation et nos PME et qui se développerait à partir de nos richesses naturelles et notre énergie propre », a renchéri Monique Pauzé.

Mme Pauzé se remémore le dénouement serré de ce second référendum, tout en précisant que l’avenir du mouvement n’est pas hypothéqué en soi, loin de là. Selon elle l’option indépendantiste est toujours vivante et elle souhaite démontrer que l’indépendance, c’est payant.

« Dans le débat actuel, les citoyennes et les citoyens expriment des préoccupations légitimes concernant les impacts économiques de l’indépendance, affirme Monique Pauzé. On a longtemps reproché aux indépendantistes de ne pas se soucier de la crédibilité économique de ce projet. Toutefois, de nombreuses études existent démontrant que non seulement l’indépendance n’appauvrira pas les Québécoises et les Québécois, mais plutôt qu’elle les enrichira. »

« Nous croyons fermement que seul un Québec pays, en récupérant les 50 milliards $ d’impôts versés annuellement à l’État canadien, sera en mesure de réaliser des projets collectifs qui seront à l’avantage de l’économie du Québec et de ses citoyennes et citoyens. Nous devons le démontrer clairement, sans faux-fuyant. Mais pour atteindre cet objectif, nous devons mieux comprendre certains sujets d’ordre économique, tels que péréquation, dette, fiscalité qui se retrouvent trop souvent emberlificotés dans un jargon d’experts pour nous maintenir dans l’ignorance et la peur », poursuit Monique Pauzé.

Elle rappelle que les services fournis par Québec (santé, éducation, CPE, etc.) nécessitent plus de ressources que ceux fournis par Ottawa (armée, assurance-emploi, etc.). Or, près de la moitié des impôts, taxes et cotisations des Québécoises et des Québécois va à Ottawa. Comme si ce n’était pas assez, depuis 1994, Ottawa diminue ses transferts aux provinces.

« Le résultat de cette baisse des transferts aux provinces se constate à plusieurs niveaux et on l’a constaté avec la pandémie. Depuis des années, Québec manque de ressources pour ses services alors qu’Ottawa emmagasinait des surplus dont elle se sert pour multiplier ses intrusions dans les champs de compétences des provinces, ce qui dédouble les coûts (ministère de la Santé et ministère de l’Environnement). D’ailleurs, les  premiers ministres de toutes les provinces ont dénoncé ce retour du déséquilibre fiscal. »

« La jeunesse énergique du nouveau chef du Parti Québécois, le nationalisme affirmé du gouvernement de la CAQ et la présence forte du Bloc Québécois à Ottawa – ainsi que les agressions répétées du fédéral contre le Québec – plantent un décor où le Québec pourra de nouveau mettre en scène sa marche vers la souveraineté. L’indépendance, nous la ferons parce les Québécoises et les Québécois de tout horizon méritent de s’épanouir en toute liberté », a conclu Monique Pauzé.