Le Bloc fait adopter une première motion au comité ENVI
Ottawa, le 22 octobre 2020 – Le retour aux Communes fut fort mouvementé pour la porte-parole du Bloc Québécois en environnement, Monique Pauzé. Récemment réélue à titre de vice-présidente du comité permanent sur l’environnement (ENVI), la députée de Repentigny peut déjà célébrer l’adoption unanime de sa motion visant à étudier la faisabilité de mettre en place la première loi fédérale sur les véhicules zéro émission.
Dans un premier temps, Mme Pauzé se dit heureuse que ses collègues lui réitèrent leur confiance en renouvellement son mandat comme vice-présidente. « C’est une excellente nouvelle, car c’est extrêmement stimulant de siéger sur ce comité dont le rôle est de mener des études, de s’enquérir auprès de différents experts pour présenter des rapports sur toutes les questions que nous renvoie la Chambre des communes. Ce comité nous permet d’approfondir des sujets et c’est aussi un endroit où l’on peut faire valoir nos idées de façon constructive. »
C’est d’ailleurs ce que la députée a fait ce lundi en allant chercher l’appui des autres partis pour appuyer sa motion sur les véhicules zéro émission. Rappelant que les deux principaux secteurs responsables des émissions de gaz à effet de serre (GES) sont ceux des énergies fossiles et des transports, Monique Pauzé a insisté sur le fait que pour avoir de réelles avancées dans la lutte aux changements climatiques, ce sont sur ces secteurs qu’il faut agir.
« Il est grand temps de voir nos gouvernements cesser de financer à outrance le secteur pétrolier pour apporter son soutien à la construction de véhicules et de batteries zéro émission où le Québec a une grande expertise, insiste la députée bloquiste. Actuellement, le Canada est le plus gros émetteur de gaz à effet de serre par kilomètre, c’est plus que les États-Unis. Les véhicules sont gros, lourds et consomment énormément d’essence. Et ce, tandis que plus de 80% des Canadiens vivent dans des zones urbaines où une petite voiture suffit à la plupart des activités. Quant aux grandes distances, elles exigent en fait de réduire, et non d’augmenter, la consommation de carburant. Et si on invoque le temps froid comme excuse pour acheter un VUS, des pays aux températures glaciales similaires — Suède, Finlande et Islande ont toutes réussi à survivre avec des véhicules à faibles émissions. »
Monique Pauzé estime être en excellente posture pour exposer à ses homologues les principes du Plan de relance du Bloc Québécois en matière d’environnement. « Nous avons un plan ambitieux, car la solution à la pire crise économique et sanitaire depuis le siècle dernier ne passe évidemment pas par la perpétuation de l’économie pétrolière du siècle dernier. Nous préconisons un développement économique axé sur la recherche et les technologies vertes. La relance la plus prometteuse pour le Québec n’est pas un retour au statu quo, mais plutôt une occasion de réaliser la transition vers une économie durable et résiliente. Biomasse, éolien, solaire, hydroélectricité et géothermie font partie d’un ensemble de solutions pouvant faire du Québec un véritable modèle environnemental. »