Baisse des montants de prestation de Sécurité de vieillesse
La crise sanitaire dans laquelle nous nous trouvons a des conséquences désastreuses sur l’ensemble de l’économie québécoise, et affecte les aînés de façon directe. Depuis le début, toute l’équipe du Bloc Québécois est à pied d’œuvre pour s’assurer que la réponse publique du gouvernement fédéral soit adaptée et ajustée aux besoins concrets de la population.
Au cours des derniers jours, le bureau de la députée de Repentigny, Monique Pauzé, a été alerté par plusieurs correspondances et de nombreux appels, signalant la baisse des montants de prestation de Sécurité de la vieillesse (SV) de certains aînés québécois. Son équipe a immédiatement commencé ses recherches afin de comprendre pourquoi le gouvernement consentait à une telle baisse, alors que les aînés ont davantage besoin d’aide pour faire face à la pandémie.
Il appert que cette baisse serait due à l’interaction entre la formule d’indexation fédérale des prestations de sécurité de la vieillesse et celle du régime de retraite du Québec (RRQ). En effet, les montants reçus via la Sécurité de la vieillesse dépendent des revenus des aîné(e)s, notamment du montant de leurs prestations provenant du régime de retraite du Québec.
Le gouvernement du Québec indexe une fois l’an (le 1er janvier de chaque année), les prestations de son régime de retraite. Ainsi, le 1er janvier dernier, les montants ont été augmentés de 1,9 % pour pallier à la hausse du coût de la vie. Cette indexation a donné lieu à une augmentation minime des revenus des retraités, qui a été prise en compte dans le calcul des prestations de la Sécurité de la vieillesse du gouvernement fédéral (SV).
Le gouvernement fédéral, quant à lui, indexe ses programmes de soutien au revenu des retraités (SV et SRG) quatre fois par année, en faisant chaque fois la moyenne de l’augmentation de l’inflation des trois derniers mois, et l’applique aux prestations. Cependant, comme l’indexation fédérale est distribuée sur 3 mois, les augmentations sont beaucoup moindres et sont souvent nulles. Ainsi, en plus de pénaliser l’indexation que le gouvernement du Québec accorde aux aînés, il n’offre même pas l’équivalent lors de ses propres calculs d’indexation.
L’Association québécoise de défenses des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) approuve les démarches de la députée qui tient à rassurer la population en leur faisant savoir qu’ils amèneront prochainement des propositions aux Communes afin que les aînés du Québec ne soient plus pénalisés par la formule d’indexation du fédéral.
Propositions du Bloc Québécois:
· Hausser annuellement de 1 300$ la pension de la Sécurité de la vieillesse ainsi que hausser mensuellement le supplément de revenu garanti (SRG); · Faire preuve de compassion et verser durant trois mois les prestations complètes d’un défunt à son conjoint ou sa conjointe ; · Rechercher et inscrire automatiquement toutes les personnes de plus de 65 ans ayant droit au SRG, mais qui ne le reçoivent pas ; · Accorder une période de grâce de trois mois de versement de SRG pour les personnes en retard dans leur déclaration de revenus ; · Faire des caisses de retraite des créanciers prioritaires en cas de faillite d’une entreprise ; · Augmenter les transferts en santé de 6 % par année et ajuster le calcul de ces transferts pour tenir compte du vieillissement de la population ; · Baisser les prix des médicaments en cessant de les fixer en se comparant aux États-Unis, où ils sont les plus chers au monde ; · Offrir des crédits d’impôt pour l’aménagement de logements intergénérationnels ; · Instaurer un crédit d’impôt pour soins à domicile, comme c’est le cas au Québec ; · Mettre en place un crédit d’impôt pour la condition physique, les activités artistiques et les loisirs des 65 ans et plus ; · Faciliter le maintien en emploi des aînés qui le désirent par des incitatifs fiscaux. |