Repentigny, le 26 octobre 2016 – Préoccupée par l’implication financière du gouvernement fédéral dans le projet de centrale hydroélectrique de Muskrat Falls, au Labrador, la députée bloquiste de Repentigny demande à Ottawa de rendre des comptes sur l’état des dépenses publiques dans ce désastre. « J’ai toutes les raisons de croire que le fédéral s’apprête à allonger des milliards de dollars supplémentaires des contribuables québécois dans ce projet bâclé, sans en appeler aux parlementaires. Rappelons que la raison d’être même de Muskrat Falls est de créer de toutes pièces un compétiteur à Hydro-Québec. Je suis très inquiète à l’idée que l’on puisse nous refiler la facture de ce fiasco nuisible au Québec » , a déclaré Monique Pauzé. Muskrat Falls, que le premier ministre terre-neuvien de l’époque a présenté comme « a declaration of independence from Quebec’s domination », prévoit trois composantes : • Une centrale hydroélectrique de 824 MW située à Muskrat Falls sur le fleuve Churchill au Labrador; • Une ligne à haute tension de 1 100 km reliant la centrale à St. John’s, à laquelle s’ajoute une autre ligne à haute tension de 400 km vers Churchill Falls pour se brancher au réseau existant et ses interconnections vers le Québec; • Un câble sous-marin de 425 km reliant l’île de Terre-Neuve à l’île du Cap-Breton, où il se branche au réseau électrique de Nouvelle-Écosse d’où, par les interconnections existantes, il pourrait concurrencer Hydro-Québec sur le marché de l’électricité au Nouveau-Brunswick et au nord-est des États-Unis. |
« C’est triste, mais je pense que le temps est venu de débrancher le respirateur artificiel. Qu’Ottawa assume les dépenses déjà encourues, mais que ça s’arrête là. Il ne faut pas faire comme les joueurs compulsifs. Je conçois que c’est frustrant de perdre son auto au casino, mais ce n’est pas une raison pour miser sa maison », a illustré la députée de Repentigny.
« Mais la première étape, c’est d’ouvrir les livres. De dire aux contribuables dans quelle mesure ils sont exposés dans cette aventure. De dire aux Québécois combien ils vont payer. Le gouvernement nous doit des comptes surtout qu’ici nous n’avons jamais bénéficié d’un coup de pouce fédéral pour la construction du réseau d’Hydro-Québec », a-t-elle conclu.