Repentigny, le 12 juin 2019 – Monique Pauzé, députée fédérale de Repentigny, déplore la décision de la Chambre des communes de s’opposer au remplacement de la prière quotidienne qui marque le début de ses travaux par un moment de recueillement.

« Nous sommes une société laïque du 21e siècle. C’est décevant de constater que les parlementaires fédéralistes s’opposent à la laïcité au Québec, mais imposent la prière à Ottawa. Pour le Bloc Québécois, la prière est un choix personnel qui n’a pas sa place en introduction aux travaux de ceux et celles qui votent nos lois. Si les députés des autres partis veulent prier, qu’ils aillent à l’église », a déclaré la députée bloquiste.

Chaque jour de séance, avant le début des travaux et leur diffusion télévisée, le président de la Chambre des communes récite la prière suivante : « Dieu tout-puissant, nous te remercions des nombreuses grâces que tu as accordées au Canada et à ses citoyens, dont la liberté, les possibilités d’épanouissement et la paix. Nous te prions pour notre souveraine, la reine Elizabeth, et le gouverneur général. Guide-nous dans nos délibérations à titre de députés et aide-nous à bien prendre conscience de nos devoirs et responsabilités (…) ».

Le Bloc Québécois a déposé la demande suivante, nécessitant l’appui unanime des parlementaires : « Que cette Chambre mette un terme à la prière quotidienne d’ouverture de séance à la fin de la présente législature et qu’elle soit remplacée par un moment de recueillement ». Tant les libéraux que les conservateurs se sont opposés à cette motion.

« Le Bloc Québécois est clair et constant dans son soutien d’une saine distance entre la religion et les affaires de l’État. Nous affirmons sans hésiter que la Chambre où se votent les lois n’est certainement pas l’endroit approprié pour la prière et nous sommes surpris que ce consensus au Québec ait frappé un mur à Ottawa. Les Québécoises et les Québécois veulent un État laïque. Et ce que le Québec veut, le Bloc le veut », a conclu Monique Pauzé.