Le Bloc Québécois se dissocie du premier ministre du Canada et apporte son appui indéfectible à la France
Ottawa, le 3 novembre 2020 – Le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, et la députée de Repentigny, Monique Pauzé tiennent à se dissocier publiquement des propos tenus par le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, ayant pour effet de porter préjudice à la liberté d’expression et, dans une certaine mesure, justifier l’assassinat révoltant de l’enseignant français Samuel Paty.
Ce faisant, le Bloc Québécois fait front commun avec l’Assemblée nationale et le premier ministre du Québec, François Legault, afin de soutenir le président de la République française alors que la France est la proie de violentes attaques de la part de fanatiques islamiques.
« Malheureusement, au niveau international, la voix du Québec est portée par le premier ministre du Canada. Or, il exprime des valeurs qui ne sont pas celles de la nation québécoise, a déclaré M. Blanchet, chef du Bloc Québécois. En ce qui nous concerne, au Québec, cet attentat terroriste est totalement injustifiable. Nous dénonçons sans équivoque les attaques terroristes perpétrées et nous supportons résolument la France dans sa lutte contre le terrorisme ainsi que dans sa défense de laïcité et de la liberté d’expression ».
« En affirmant que montrer des caricatures de Mahomet constitue une provocation, ce qui peut être perçu comme une circonstance atténuante au meurtre de Samuel Paty, Justin Trudeau a cautionné le pire et a manqué à son devoir de dénonciation absolue des assauts terroristes contre la France, a déploré Monique Pauzé. Pour moi cette position est d’autant plus inacceptable que tout comme moi, M. Trudeau est un ancien enseignant. M. Paty donnait un cours sur la liberté d’expression et parce qu’il était tout sauf un provocateur, il a même pris, des précautions vis-à-vis des élèves qui auraient pu être choqués par ce geste. Cet homme ne méritait pas d’être décapité ».
« La France est aux prises avec une longue séquence d’attentats terroristes, hier ce fut le tour de l’Autriche, ce n’est pas le temps de promouvoir une doctrine postnationale ou multiculturaliste. C’est le temps de faire preuve d’une amitié indéfectible, sans appel et sans nuance pour ceux et celles qui font face à ces actes de terreur, a ajouté Monique Pauzé. J’aimerais dire au Président Macron, ainsi qu’au peuple français que monsieur Trudeau ne parlait pas pour le Québec. J’aimerais que le premier ministre Trudeau en convienne lui-même. Le Québec aspire massivement à une laïcité réelle de l’État, à un refus de la censure et à un combat résilient contre la violence », a conclu Monique Pauzé.