Repentigny, le 5 octobre 2021 – La porte-parole du Bloc Québécois en matière d’environnement souhaite que le fédéral élimine sa Stratégie canadienne pour l’hydrogène, un programme faussement écologique profitant à l’industrie des sables bitumineux, afin de plutôt soutenir le développement de la filière québécoise de l’hydrogène vert et son véritable potentiel pour la relance.

« L’hydrogène a un rôle à jouer comme énergie de transition hors des énergies fossiles. Or, si l’hydrogène est un gaz incolore, il a bel et bien une couleur : celle de l’impact environnemental de la méthode par laquelle il est produit, a réitéré Monique Pauzé. Le Québec développe une filière d’hydrogène vert  innovant et carboneutre, produit à partir de ressources renouvelables et propres. Actuellement, le fédéral met tous ses investissements dans l’hydrogène gris, produit par la fracturation hydraulique du gaz naturel issu des sables bitumineux. Je le dénonce depuis longtemps, la Stratégie canadienne pour l’hydrogène est une manière déguisée de continuer à soutenir les sables bitumineux pour étirer leur durée de vie. »

La Stratégie canadienne pour l’hydrogène a été conçue pour aider le fédéral à atteindre son objectif de carboneutralité d’ici 2050, en plus de faire du Canada « un chef de file mondial en matière de production, d’utilisation et d’exportation d’hydrogène propre, ainsi que de technologies et de services liés à l’hydrogène ».

« Or, la Stratégie prétend que l’hydrogène gris produit à partir de combustibles fossiles peut être propre lorsqu’il est combiné avec le captage, l’utilisation et le stockage du carbone. C’est faux. La production d’hydrogène gris à l’aide d’énergies fossiles implique d’émettre 10 tonnes de CO2 dans l’atmosphère pour chaque tonne d’hydrogène obtenu, c’est très loin d’être carboneutre. Finalement, Ottawa ajoute une autre forme de subvention aux énergies fossiles sous couvert de transition énergétique. À l’opposé, la production d’hydrogène vert par l’électrolyse de l’eau à l’aide de l’hydroélectricité propre du Québec a un réel potentiel écologique », a expliqué Mme Pauzé.

Parallèlement, Hydro-Québec s’est déjà lancé dans le développement d’une filière d’hydrogène vert. La société d’État a notamment annoncé la construction, à Varennes, d’une usine d’électrolyse parmi les plus performantes au monde avec une puissance de 88 mégawatts.

« L’avenir est dans l’hydrogène vert carboneutre du Québec. La Stratégie canadienne sur l’hydrogène en est une d’écoblanchiment et non pas de relance écologique. Ottawa doit rediriger les sommes investies dans l’hydrogène gris vers l’hydrogène vert, et les partenaires fiables capables de le développer qui se trouvent au Québec », a conclu la députée du Bloc Québécois dans Repentigny.

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