Conférence sur la dynamique des langues au Québec

Repentigny, le 14 février 2017 – Près de 150 citoyennes et citoyens se sont déplacés, le dimanche 12 février, pour assister à la conférence sur la langue française organisée par la députée fédérale de Repentigny, Monique Pauzé. Pour l’occasion, Mme Pauzé avait invité le conférencier Éric Bouchard du Mouvement Québec français, à venir s’entretenir avec la population sur la dynamique des langues au Québec.

J’ai décidé d’organiser cette conférence parce que les données sociodémographiques montrent toutes un recul de la langue française par rapport à la langue anglaise sur le territoire québécois et je crois que c’est important de comprendre pourquoi, a indiqué Mme Pauzé. Je croyais que le sujet allait interpeller les gens de la circonscription et je ne me suis pas trompée. L’engouement pour le sujet nous a même obligés à refuser quelques inscriptions tardives.

Lors de l’événement, le conférencier Éric Bouchard, qui a développé une expertise sur la question linguistique alors qu’il a été chercheur pour le député de Borduas, Pierre Curzi, a fait état de l’amalgame de facteurs expliquant le recul de la langue française au Québec.

Il y a d’abord les changements au niveau de la composition démographique et des flux migratoires internationaux, interprovinciaux et intraprovinciaux, a affirmé M. Bouchard. Il y a aussi des relâchements législatifs qui se sont conjugués au développement du bilinguisme institutionnel de l’État québécois depuis 25 ans. Et, il y a bien entendu, le sous-financement net au Québec des institutions publiques francophones par rapport à leurs pendants anglophones.

Malgré des statistiques alarmantes au Québec, Éric Bouchard demeure optimiste. En parlant du poids du nombre — qui se traduit par le fait que plus une langue est parlée, plus elle est en santé —, le fait que le français demeure la deuxième langue la plus apprise dans le monde est de bon augure. Pour ne pas succomber à une assimilation tranquille, le rôle des institutions publiques est cependant primordial. Au-delà de la francisation des nouveaux arrivants, le Québec doit aussi se doter d’une politique culturelle et linguistique s’il veut redonner du prestige à la langue de Molière.

Après l’événement,  plusieurs m’ont dit avoir réalisé qu’ils ont un rôle à jouer pour défendre et promouvoir la différence culturelle et linguistique du Québec et je dois avouer que j’en suis très heureuse », a conclu Monique Pauzé.

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