Repentigny, le 28 novembre 2017 –   La Chambre des communes approuvait lundi le projet de loi C-45 sur la légalisation du cannabis faisant ainsi fi des demandes de report d’un an du Bloc Québécois, de l’Assemblée nationale et de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador.

Le Bloc Québécois s’est déjà prononcé en faveur d’une légalisation responsable et réfléchie de la marijuana, précise la députée de Repentigny, Monique Pauzé. Il n’y a plus de raison valable pour que la consommation de la marijuana soit criminelle. Je pense que notre société est rendue là, mais Ottawa agit en ce moment de façon irresponsable. Son inflexibilité concernant son échéancier du 1er juillet malgré les nombreuses doléances qui ont été exprimées est inacceptable.

Pour la députée bloquiste, il est difficile de justifier un pareil empressement alors que plusieurs questions demeurent.

En vérité, c’est le Québec, ce sont les provinces et les Premières Nations qui se retrouveront avec les problèmes. Qui modifiera le Code de la route? Qui fera des campagnes de prévention? Qui devra ouvrir des magasins pour vendre du cannabis? Qui formera le personnel et assumera les coûts sociaux et ceux liés à la santé publique? Ottawa légalise le cannabis, ramasse le fric, impose une taxe d’accise et satisfait ses petits amis producteurs. Le Québec et les provinces se retrouvent avec tous les coûts, tous les risques, tous les problèmes et un échéancier trop serré , a déploré Mme Pauzé.

Rappelons que La Presse rapportait en mai dernier que d’ex-politiciens et anciens hauts dirigeants du Parti libéral du Canada (PLC) siègent au conseil d’administration des plus importants producteurs de cannabis médical autorisés par Santé Canada. De plus, une quinzaine d’administrateurs de ces 43 producteurs autorisés sont des donateurs du PLC.

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