Repentigny, le 4 juin 2020 — La majorité des électeurs libéraux considèrent que leur parti devrait rembourser la subvention salariale, selon un sondage commandé par le Bloc Québécois et effectué auprès de la population québécoise par la firme Léger du 30 au 31 mai 2020.

Selon le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, « ce que les Québécois ne digèrent tout simplement pas c’est l’hypocrisie derrière le geste. D’un côté, les libéraux s’opposent au financement public des partis politiques, mais de l’autre, ils vont piger en douce dans un programme destiné aux entreprises en difficulté qu’ils ont eux-mêmes créé et qu’ils ont même prolongé. En n’excluant pas d’emblée les partis politiques du programme, le gouvernement s’est placé en apparence de conflit d’intérêts. »

Rappelons que ce sont 75 à 100 salaires d’employés à temps plein et à temps partiel du Parti libéral qui sont subventionnés par le gouvernement fédéral. « Notre évaluation est ce que cela représente pour un trimestre entre 750 000 et 1 million de dollars pour le parti libéral. Si ce n’est pas le bon chiffre, qu’on nous le donne. S’il y a prolongation du programme, est-ce que le Parti libéral va soutirer 1 million de dollars de plus? C’est totalement inacceptable que le parti utilise cet argent », soulève Monique Pauzé, députée de Repentigny.

Résultat du sondage

Le sondage démontre que 51 % des électeurs du Parti libéral du Canada (PLC) et 71 % des électeurs du Parti conservateur du Canada (PCC) sont d’avis que leur parti doit rembourser.

Selon les électeurs, 64 % des conservateurs et 40 % des libéraux, les partis politiques fédéraux ne devraient même pas être admissibles à ce genre de programme d’urgence.

Au-delà des allégeances politiques, 48 % des citoyens sondés pensent que les partis politiques fédéraux ne devraient pas être éligibles à ce type de subventions d’urgence.

« Les libéraux sont déconnectés de la population. Nous avions compris que les Québécois ne voulaient pas ça. Nous le prouvons avec le sondage. Les libéraux étaient convaincus qu’ils étaient en leur droit. Or, ils doivent reculer et rembourser les sommes. Ce sont environ 2 millions de dollars de plus qui pourraient sauver plusieurs PME du Québec », conclut Monique Pauzé.

Le sondage web a été réalisé du 30 au 31 mai 2020 auprès de 1 006 Québécois(es) âgé(e)s de 18 ans ou plus et pouvant s’exprimer en français ou en anglais.