Ottawa, le 26 mai 2020 – Le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet et la députée de Repentigny, Monique Pauzé, réclament à nouveau que le gouvernement Trudeau augmente les transferts en santé, et ce, de façon permanente, et sans conditions ni ingérences.

Le gouvernement a annoncé il y a plus de 2 mois que dans l’urgence, il déployait 500 millions de transferts en santé pour les provinces, ce qui équivaut à environ 100 millions pour le Québec explique Yves-François Blanchet. Or depuis ce temps, le gouvernement a annoncé plus de 250 milliards d’engagements supplémentaires sans augmenter d’un sou les transferts en santé. C’est nettement insuffisant en regard de la gravité et de la durée de la crise.

Pour chaque 100 dollars que le fédéral a dépensés depuis le début de la pandémie, il a mis seulement 33 cents pour soutenir les préposés, les infirmières et les médecins du Québec, a poursuivi Monique Pauzé. Or la pandémie du coronavirus est avant tout une crise sanitaire et c’est le secteur de la santé qui est sollicité.

Le Bloc Québécois et le gouvernement du Québec demandaient déjà, bien avant la crise, à Ottawa de hausser l’indexation des transferts en santé de 3 à 6 %. La part du fédéral atteindrait ainsi à terme 25 % du coût total du système de santé québécois.

Ce n’est pas une nouvelle demande, mais son urgence et sa pertinence sont plus claires que jamais. N’oublions pas qu’en 2016, le gouvernement Trudeau a coupé de moitié l’indexation des transferts en santé comme l’avait souhaité Stephen Harper. Lorsque l’assurance-hospitalisation puis l’assurance maladie ont été créées, Ottawa assumait la moitié des coûts de la santé. Aujourd’hui, même s’il perçoit la moitié des impôts, le fédéral n’assume que 22 % des dépenses en santé, peste Monique Pauzé.

Le manque de financement du fédéral affecte le réseau hospitalier, dont les CHSLD, et cela a évidemment une incidence sur les soins aux aînés. Le budget du Québec en santé va nécessairement exploser avec le contexte actuel, sans avoir reçu aucune somme de plus en transferts. Le gouvernement doit arrêter de faire le tour de l’éléphant dans la pièce, respecter son obligation et augmenter les transferts en santé. Il est évident qu’il faut plus d’argent et il faut que l’augmentation soit permanente et sans condition, conclut Yves-François Blanchet.