Ottawa, le 25 septembre 2024 – Ce 25 septembre, le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet et les élus du Bloc Québécois ont rendu publiques les conditions en vertu desquelles ils éviteront de renverser le gouvernement minoritaire de Justin Trudeau avant Noël. Selon la députée Monique Pauzé, l’occasion de faire des gains pour les Québécois commande d’abord d’imposer des exigences et profiter du contexte pour améliorer le pouvoir d’achat des retraités (amputé par le gouvernement de Justin Trudeau) et assurer l’exclusion de la gestion de l’offre lors de futures négociations commerciales.

« Nous le répétons, notre travail est de servir les Québécoises et les Québécois, et personne d’autre. Provoquer une élection ou empêcher une élection générale n’est pas une fin en soi. C’est pourquoi, nous exigeons la mise en œuvre irréversible de deux projets de loi bloquistes sur lesquels nous travaillons depuis des années et qui sont sur le point d’aboutir d’ici le 29 octobre. Si le gouvernement Trudeau refuse, il aura démontré qu’il n’est pas utile au Québec, peut-être même au Canada, et il sera alors préférable d’offrir aux Québécois la possibilité de revoir la composition de la Chambre des communes », explique Monique Pauzé.

Les projets de loi dont les élus bloquistes exigent la mise en œuvre irréversible sont d’abord C-319. « Ce projet de loi vise à rétablir le pouvoir d’achat des retraités âgés de 65 à 74 ans qui reçoivent 10% de moins que ceux de plus de 75 ans. Son adoption augmenterait la pension des plus jeunes de 80$ par mois mettant ainsi fin à une grande injustice signée Justin Trudeau qui a créé deux classes d’aînés », ajoute Mme Pauzé.

D’autre part, le Bloc exige que le projet de loi sur la protection de la gestion de l’offre (C-282), présentement embourbé au Sénat, soit traité et mis en œuvre afin que la gestion de l’offre ne soit plus bradée lors des négociations commerciales. Selon Mme Pauzé, les agriculteurs du Québec ont trop longtemps servi de monnaie d’échange pour le gouvernement fédéral et cela doit cesser. Si ces deux projets de loi ne sont pas établis en lois le 29 octobre 2024 ou si le Bloc n’a pas la certitude que ces deux adoptions se produiront, le Bloc Québécois initiera des discussions avec les autres oppositions afin de renverser le gouvernement libéral de Justin Trudeau.

« Nous ne renverserons pas le gouvernement avant le 29 octobre et nous ne chercherons pas à le faire au cours de la présente session si les conditions qu’on a posées sont respectées. Ce serait illogique. Mais le gouvernement doit comprendre que nous continuerons à voter contre tout ce qui est contraire aux intérêts du Québec, quitte à ce que les libéraux s’enfargent en cours de route », précise Monique Pauzé.

« Outre l’adoption de nos deux projets de loi, ne perdons pas de vue que les conservateurs étaient à la même place que les libéraux en matière de transferts en santé, de contestation en Cour suprême de la loi sur la laïcité et de la loi 96 sur le français. Nous n’oublions pas non plus que les conservateurs voulaient centraliser les décisions à Ottawa dans de nombreux autres dossiers. Pour toutes ces raisons, le Bloc n’acceptera aucune ingérence, aucun affront à la langue française, à la laïcité ou aucun autre support financier au pétrole de l’Ouest qui entraineraient un vote aux Communes. Nous sommes et demeurons le Bloc Québécois! », insiste celle qui est aussi porte-parole en matière d’Environnement.

En conclusion, Mme Pauzé précise que la démarche du Bloc est de bonne foi : « Nous avons été responsables, raisonnables, mais fermes. Les deux projets de loi sont des initiatives du Bloc Québécois, les deux ont été soutenus par tous les partis aux Communes, libéraux, conservateurs et NPD, les deux sont des lois qui servent les aînés et les agriculteurs du Québec, mais aussi du Canada. La balle est dans le camp des libéraux. S’ils ne nous concèdent pas ces désirs légitimes et clairs des Québécois, nous nous assurerons que le gouvernement soit renversé! »