Dans un contexte international où de plus en plus de pays s’engagent à réduire leur dépendance au pétrole et investissent dans les énergies nouvelles, le Québec dispose d’avantages uniques au monde. Près de 50 % de l’énergie que nous utilisons est d’origine renouvelable avec d’importants surplus. Le Québec peut déjà planifier et entamer la transition vers l’électricité à travers tous les secteurs de l’économie, du transport à l’industrie lourde. Une utilisation intelligente de nos ressources hydroélectriques pourrait avoir un effet de levier écologique et économique immense. Le développement du transport en commun électrifié peut servir directement à développer nos industries qui sont déjà des chefs de file du secteur.

Une politique globale de lutte aux changements climatiques et d’efficacité énergétique

Lors de la dernière élection fédérale en 2015, David Suzuki considérait que le Bloc Québécois avait la meilleure plateforme électorale pour l’environnement. En 2011, Équiterre attribuait « au Bloc Québécois une des toutes premières analyses sérieuses des impacts négatifs de notre dépendance au pétrole et une stratégie pour s’en sortir. »

Nous avons élaboré une politique globale de réduction de la dépendance au pétrole et d’intensification des efforts en matière d’efficacité énergétique et de recours à des énergies renouvelables. Notre plan de lutte contre le changement climatique et de réduction des gaz à effet de serre (GES) est fondé sur le principe du pollueur-payeur, et notamment sur une gestion intégrée du Saint-Laurent et du transport intermodal.

Le développement durable du Québec subordonné à celui du Canada pétrolier

En matière d’environnement plus que tout autre dossier, on constate que pour tous les partis fédéralistes d’Ottawa, les priorités du Québec sont subordonnées à celles du Canada pétrolier. Le Bloc Québécois se bat depuis des années pour qu’Ottawa respecte les règlements municipaux et les lois environnementales québécoises plus rigoureuses, afin de protéger en amont notre environnement. J’ai d’ailleurs déposé un projet de loi à cet effet cette année.

Les libéraux ont perdu toute crédibilité en matière d’environnement. Ils ont repris les mêmes objectifs de réduction de gaz à effet de serre que les conservateurs de Harper et Scheer, et les experts s’entendent pour dire qu’ils ne les atteindront pas. Dans les faits, les libéraux sont des promoteurs pétroliers qui contribuent à accélérer les changements climatiques, pas à les freiner. Qu’on pense à l’achat de l’oléoduc Trans Mountain, aux milliards investis dans l’Ouest pour raffiner et exporter le pétrole le plus polluant au monde, aux millions investis pour l’industrie automobile en Ontario.

Les conservateurs d’Andrew Scheer disent vouloir respecter les compétences du Québec, mais ils se sont engagés à imposer le projet d’Oléoduc Énergie-Est contre la volonté du Québec. Cet oléoduc transporterait du pétrole sale à travers des centaines de lacs et rivières du Québec, nuisant aux agriculteurs et à notre industrie touristique avec des retombées économiques minimes et un danger écologique quotidien et dévastateur. Scheer a ajouté l’électricité à son projet pour nous berner. En fait, son corridor énergétique servirait à faire passer du pétrole de l’Ouest ou l’électricité de Terre-Neuve vers l’Ontario. Ce corridor pan-canadien permettrait de déposséder le Québec de certains de ses pouvoirs.

Le Nouveau parti démocrate tergiverse et maintient un flou artistique en environnement. En 2015, le NPD de Thomas Mulcair parle des deux côtés de la bouche, il est pour quand il parle à Toronto et ses députés au Québec disent qu’ils veulent voir les études. Aujourd’hui, Jagmeet Singh se borne à dire que la Cour suprême devrait trancher la question du partage des responsabilités, entre le fédéral et les provinces, pour le transport interprovincial de pétrole. Au moment d’écrire ces lignes, on n’en sait pas plus.

Pour avoir plus de votes dans l’Ouest canadien, même le Parti vert du Canada d’Élizabeth May propose de continuer à exploiter le pétrole des sables bitumineux, le plus polluant au monde, et d’augmenter son transport par train. Mme May a repris la fausse promesse des conservateurs de rendre le Canada autonome sur le plan énergétique, alors qu’en réalité, le Canada produit plus de pétrole qu’il n’en consomme; le Québec raffine PLUS de pétrole qu’il n’en consomme. Même le chef du Parti vert du Québec dénonce cette position contraire au mouvement écologiste.

Ce que le Québec veut, le Bloc le veut!

Le Bloc Québécois est le seul parti à Ottawa qui a une position claire et cohérente avec ce que le Québec veut : un développement économique fondé sur les énergies renouvelables, nous permettant de nous positionner rapidement parmi les économies propres les plus dynamiques de la planète. –  Monique Pauzé.