Repentigny, le 16 juillet 2022 — Monique Pauzé, députée fédérale de Repentigny, fustige l’inertie d’Anciens Combattants Canada (ACC) quant aux délais persistants des demandes de prestation d’invalidité émanant des vétérans francophones.

En 2018, le bureau de l’ombudsman des vétérans avait révélé que les vétérans francophones attendaient en moyenne cinq mois de plus que les vétérans anglophones pour une réponse à leurs demandes de prestations d’invalidité. Ce rapport se basait sur des données de 2016.

Suspectant des iniquités persistantes, le Comité permanent des anciens combattants s’est récemment penché sur la question, à l’initiative du Bloc Québécois. Dans son rapport présenté à la Chambre le 22 juin dernier, le Comité a ainsi confirmé que l’écart entre francophones et anglophones demeure inchangé depuis six ans.

« Depuis le temps qu’on en parle, il est injustifiable qu’ACC échoue encore à réduire les délais. On doit comprendre que ce sont en moyenne cinq mois qui s’ajoutent à une procédure pouvant facilement prendre des années. Ce sont d’êtres humains dont on parle; d’êtres humains qui souffrent et pour qui cette iniquité est lourde de conséquences », a déploré Monique Pauzé.

En juin dernier, la Vérificatrice générale du Canada a elle aussi écorché ACC pour sa piètre gestion ministérielle, ainsi qu’un sérieux manquement à sa mission cardinale de supporter les vétérans et leurs familles après leur libération des Forces armées canadiennes.

Pour pallier l’injustice, le Bloc Québécois réitère qu’Anciens Combattants Canada doit rapidement:

  1. Mettre en place un processus de traitement prioritaire des demandes déposées en français;
  2. Confier aux employés traitant les demandes de prestation d’invalidité des postes permanents plutôt que temporaires, comme c’est le cas présentement;
  3. Créer des postes d’agents de liaison chargés de fournir un suivi régulier aux vétérans sur les temps d’attente auxquels ils font face.

« Outre le Bloc Québécois, diverses instances ont aussi constaté ces iniquités et proposé des solutions concrètes pour les corriger. Le ministre des Anciens Combattants doit cesser de faire l’autruche et effectuer son travail. Ce traitement disgracieux des vétérans et vétéranes francophones a assez duré », a conclu Monique Pauzé.