Pesticides tueurs d’abeilles :

Saint-Mathias-sur-Richelieu, le 18 septembre 2019 – Yves-François Blanchet, chef du Bloc Québécois et Monique Pauzé, députée sortante dans Repentigny étaient de passage dans une ferme biologique  de Saint-Mathias-sur-Richelieu pour annoncer que le Bloc initiera dès le retour de la Chambre des communes un plan de retrait des pesticides néonicotinoïdes en collaboration avec les producteurs agricoles et des mesures majeures de soutien pour assurer la transition.

« J’ai été le premier ministre de l’Environnement du Québec à initier une démarche de retrait des néonicotinoïdes. Nous savons qu’ils sont mortels pour les abeilles et nuisent donc à la biodiversité. Nous savons qu’ils contaminent les cours d’eau. Nous savons qu’il faut agir en vertu du principe de précaution face à des produits qui pourraient aussi avoir des impacts sur la santé des humains. Mais nous savons aussi que nos agriculteurs ne peuvent pas se revirer de bord instantanément. Le Bloc initiera donc, de pair avec les agriculteurs, un plan de retrait des néonicotinoïdes accompagné de 300 millions $ sur quatre ans pour la recherche et la transition pour les producteurs », a déclaré M. Blanchet.

Les néonicotinoïdes s’attaquent au système nerveux des abeilles et entraînent leur mort. Selon l’ONU, le taux d’extinction des pollinisateurs est 100 à 1000 fois plus élevé que la normale actuellement à cause de ces insecticides et des changements climatiques, ce qui met en péril la pollinisation et la biodiversité. Dans les régions agricoles du Québec, le ministère québécois de l’Environnement a détecté qu’entre 2015 et 2017, 79 % à 100 % des échantillons d’eau qu’il recueille à fins d’études contenaient des traces de néonicotinoïdes à un niveau qui dépasse les critères de qualité de l’eau pour la protection des espèces aquatiques. L’Institut national de la recherche scientifique a également conclu en 2018 que ces pesticides agissent comme perturbateurs endocriniens chez les humains et auraient des impacts potentiels particulièrement sur la santé des femmes.

L’Europe interdit depuis décembre dernier les pesticides néonicotinoïdes composés de trois substances : la clothianidine, le thiaméthoxame et l’imidaclopride. Après sept ans d’étude, le gouvernement fédéral a conclu, en avril dernier, que ces substances avaient bien des effets dévastateurs sur les insectes pollinisateurs et les invertébrés aquatiques. Santé Canada s’est toutefois contenté de restreindre l’utilisation des pesticides à certaines étapes de la floraison pour diminuer leurs effets sur les abeilles et laisse deux à trois ans aux agriculteurs pour se conformer aux nouvelles règles. Ottawa étudie toujours la possibilité d’une interdiction en raison des effets sur les insectes aquatiques, mais ne rendra pas de verdict avant janvier 2020.

Le Bloc Québécois lancera une démarche de retrait de ces néonicotinoïdes, de pair avec les agriculteurs, et une période de transition de quatre ans pendant laquelle 300 millions $ devront être investis dans un programme de recherche et de soutien transitionnel. Ce programme devra servir à la recherche de produits moins nocifs de remplacement des néonicotinoïdes et à la modification des techniques de culture. Le gouvernement doit également assouplir le programme Agri-Investissement pour appuyer les agriculteurs dans la transition. Le Bloc fait la promotion d’un modèle de création de richesse compatible avec la protection de l’environnement, passant par la recherche et nos ressources naturelles. Cette démarche s’inscrit dans ce cadre.

« Nous devons changer et nous n’avons plus le luxe d’attendre. Avec des investissements massifs en recherche et un soutien adéquat de nos producteurs agricoles, nous mettrons en place les conditions nécessaires pour développer l’agriculture de l’avenir », a conclu la candidate Monique Pauzé qui a porté ce dossier aux Communes lors du dernier mandat