Dépôt d’un mémoire sur le projet de loi 21 du Québec : seul le Québec sait ce qui est bon pour le Québec

Ottawa, le 16 mai 2019 – La députée bloquiste de Repentigny, Monique Pauzé, appuie sans réserve la laïcité de l’État au Québec. C’est pourquoi elle sonne l’alarme aujourd’hui en affirmant que le gouvernement canadien y fera obstacle, peu importe le parti au pouvoir.

« Je peux vous affirmer que tous les partis fédéraux à l’exception du Bloc sont  contre le principe de laïcité au Québec et l’interdiction du port de signes religieux aux personnes en position d’autorité, explique celle qui a été huée lorsqu’elle a abordé le sujet aux Communes. Je réaffirme donc aujourd’hui mon soutien aux parlementaires de l’Assemblée nationale, qui devront rester unis pour défendre le droit inaliénable du Québec d’établir lui-même ses balises de vivre-ensemble.»

C’est pour cette raison que le Bloc Québécois déposait ce matin un mémoire intitulé Le Québec sait ce qui est bon pour le Québec portant sur la laïcité de l’État québécois. Cet énoncé s’inscrit dans le cadre des travaux de la Commission des institutions de l’Assemblée nationale sur le projet de loi 21 du Québec. On y parle de la laïcité de l’État québécois comme d’une nouvelle étape pour le Québec dans sa démarche vers la séparation de l’Église et de l’État entamée il y a près de 60 ans avec la déconfessionnalisation de nos hôpitaux, nos écoles et autres institutions.

« Il est particulier, d’ailleurs, qu’il soit reproché aux différents partis de l’Assemblée nationale en faveur de la laïcité d’être plutôt « catholaïques» lorsqu’on constate que les démarches de l’État québécois vers la laïcité ont consisté pour l’essentiel à séparer l’État québécois de l’Église catholique », a poursuivi la députée de Repentigny.

Le mémoire du Bloc québécois fait la description d’un Québec différent du Canada. Alors que le Québec utilise la voie législative pour encadrer le vivre-ensemble et défendre des droits collectifs, le Canada préfère quant à lui s’en remettre aux tribunaux pour faire primer des droits individuels aux dépens du bien commun.

La députée de Repentigny a fait savoir qu’elle s’inquiète de la participation d’Ottawa à une contestation judiciaire de la laïcité de l’État dès l’adoption du projet de loi 21, soit directement ou financièrement via le Programme de contestation judiciaire du gouvernement du Canada.

« Ottawa voudra une fois de plus judiciariser le débat sur la laïcité. Nous devons être solidaires : refuser la judiciarisation d’un débat politique légitime et nécessaire. Le Québec sait ce qui est bon pour le Québec. L’Assemblée nationale peut compter sur le soutien du Bloc Québécois. Comme nous comptons sur l’Assemblée nationale pour faire avancer le Québec. Un Québec moderne, ouvert sur le monde, accueillant et résolument laïque », a conclu Monique Pauzé.