Repentigny, le 7 juin 2018 – Le départ de la chef du Bloc québécois Martine Ouellet, prévu pour le 11 juin, n’assure pas un retour automatique au parti pour la députée fédérale de Repentigny, Monique Pauzé, qui affirme qu’il faut maintenant prendre le temps de réfléchir.
« Quelques jours à peine de la démission fracassante de Mme Ouellet, c’est encore le Bloc de Martine, mais sans Martine, explique Monique Pauzé. Les orientations qu’elle a données sont toujours là. Son groupe demeure en place et ils tiennent à faire la promotion de l’indépendance d’abord et avant tout. C’est un non-sens pour moi et mes collègues, parce que ce n’est pas en parlant d’indépendance auprès de 328 députés fédéralistes qu’on fera avancer la cause souverainiste ou le Québec. À Ottawa, nous avons le devoir de nous battre pour les intérêts de nos commettants et de l’ensemble des Québécoises et des Québécois. »
Selon la députée, pour qui la promotion de l’indépendance et la défense des droits du Québec sont hautement compatibles et nécessaires, il y a en ce moment une nécessité d’évaluer quelle sera la meilleure voie pour le Québec, car c’est de cela qu’il est question.
« Le Québec n’a jamais été aussi faible que maintenant et on le constate dans de nombreux dossiers, a poursuivi Mme Pauzé. L’héritage de Martine Ouellet, c’est qu’on se retrouve actuellement avec une offre politique au Parlement canadien où les intérêts de la population québécoise ne sont une priorité pour personne. Nous voulons revenir aux fondements du Bloc et faire la démonstration que le Québec est très mal servi par la fédération canadienne, donc je me range avec Québec debout. »
Rappelons que la déclaration de principes du Bloc adoptée en 2014 stipulait que : « D’ici l’indépendance, le Bloc Québécois a aussi pour mission de défendre les intérêts du Québec, des Québécoises et des Québécois dans toute son action parlementaire et extraparlementaire. Dans tous les dossiers qu’il défend à Ottawa, le Bloc québécois, contrairement à tous les autres partis fédéraux, n’a qu’un seul critère fondamental : les intérêts du Québec. »
Mme Pauzé se veut rassurante et insiste sur le fait qu’il y a présentement des discussions entre les députés de Québec debout et le Bloc québécois, mais que pour l’instant, un retour au calme est de mise. « Il nous faut laisser la poussière retomber et surtout il nous faut laisser passer l’élection provinciale. Ensuite, nous irons de l’avant, nous ne baisserons pas les bras pour la défense des intérêts du Québec sans compromis », a conclu Monique Pauzé.