Repentigny, le 11 août 2020 — Après avoir demandé sur toutes les tribunes que le Parti libéral du Canada (PLC) renonce à la Subvention salariale d’urgence qu’il a lui-même mise sur pied, la députée Monique Pauzé s’inquiète de voir l’argent des contribuables servir des intérêts partisans.

« Nous apprenions aujourd’hui que le Parti libéral pu regarnir ses coffres de 850 000 $ au cours des quatre derniers mois grâce au programme de subventions salariales qui doit servir soutenir les entreprises et les organismes sans but lucratif touchés par la pandémie, déplore Mme Pauzé. Quand on sait que plusieurs demandes de soutien financier ont été rejetées par Ottawa à cause des conditions trop restrictives du programme, il est carrément inacceptable de voir le parti de Justin Trudeau faire payer la préparation de sa prochaine campagne électorale par les contribuables. »

La députée bloquiste rappelle que dans le cas du Parti libéral, ce ne sont pas seulement 850 000 $ dont il est question puisque tant que la subvention salariale existera dans sa forme actuelle, les libéraux vont pouvoir se prévaloir d’environ 200 000 $ par mois. Ces sommes importantes vont directement atterrir dans la cagnotte électorale du Parti.

« Les libéraux pourront toucher plus de 1,8 million de dollars en tout d’ici la fin du programme, s’insurge Mme Pauzé. Jamais au Bloc Québécois, nous n’aurions pensé profiter de programmes créés pour éviter la faillite à des entreprises et à des particuliers. J’ai l’impression que rien n’a changé dans l’ADN libéral depuis le scandale des commandites. »

Rappelons que, selon un sondage commandé par le Bloc Québécois et effectué auprès de la population québécoise par la firme Léger, la majorité des électeurs libéraux considèrent que leur parti devrait rembourser la subvention salariale.

  • Le sondage démontre que 51 % des électeurs du Parti libéral du Canada (PLC) et 71 % des électeurs du Parti conservateur du Canada (PCC) sont d’avis que leur parti doit rembourser.
  • Selon les électeurs, 64 % des conservateurs et 40 % des libéraux, les partis politiques fédéraux ne devraient même pas être admissibles à ce genre de programme d’urgence.
  • Au-delà des allégeances politiques, 48 % des citoyens sondés pensent que les partis politiques fédéraux ne devraient pas être éligibles à ce type de subventions d’urgence.