Les banques canadiennes ont financé 1,9 G de tonnes de GES en 2020:
Ottawa, le 18 octobre 2022 – Réagissant au rapport d’Oxfam et de l’Institut de recherche en économie contemporaine à l’effet que huit grandes banques canadiennes aient financé des projets générant 1,9 milliard de tonnes de GES en 2020, la porte-parole bloquiste en matière d’Environnement, Monique Pauzé et le porte-parole en matière de Finance verte, Jean-Denis Garon, demandent qu’Ottawa contraigne les grandes institutions financières à délaisser l’industrie des hydrocarbures pour plutôt favoriser des projets verts, plus payants aux plans environnemental et sociétal.
Déposé ce matin, ce rapport précisait que les huit institutions financières canadiennes en cause ont généré plus du double des émissions totales du Canada l’année précédente et que leurs investissements dans l’économie verte ne représentaient qu’une infime partie de leur portefeuille d’actifs.
« Ça n’a pas de sens! À elles seules, les grandes banques canadiennes viennent annuler tous les efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre que peuvent faire les gouvernements et les citoyens. Ça ne peut continuer et il est grand temps qu’Ottawa incite les banques à préparer des plans de sortie des hydrocarbures. C’est un enjeu environnemental, mais aussi un enjeu économique de premier ordre. Le Bloc Québécois utilisera tous les outils parlementaires à sa disposition pour amorcer le virage vers la finance verte et demandera que le Comité permanent des finances se penche sur le sujet », explique Monique Pauzé.
« Le gouvernement fédéral a le pouvoir d’imposer des règles prudentielles aux grandes banques, de les forcer à intégrer les risques climatiques et de les amener à se retirer graduellement des hydrocarbures. Des dizaines de milliards, actuellement immobilisés dans les hydrocarbures, pourront alors être libérés et redirigés vers des projets plus dynamiques et porteurs d’avenir pour l’économie », poursuit Jean-Denis Garon.
« En matière de finance verte, le Canada est à la traîne du monde industrialisé. C’est une catastrophe pour le climat et un frein au dynamisme des secteurs les plus porteurs de l’économie. Qu’il s’agisse des technologies de pointe ou des énergies propres, le Québec serait le premier bénéficiaire de cette sortie du pétrole par le monde financier. La transition écologique est non seulement nécessaire, mais elle peut aussi être avantageuse pour la planète et pour le Québec », concluent les députés bloquistes.
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Source :
Caroline Mireault
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