Repentigny, le 3 mars 2021 – Monique Pauzé, députée fédérale de Repentigny, accompagnée de ses collègues bloquistes et de plusieurs producteurs sous gestion de l’offre des régions de l’Estrie, de Lanaudière et de Chaudière-Appalaches, demande au gouvernement et aux partis d’opposition de respecter l’engagement qu’ils ont pris quant à la protection de la gestion de l’offre.
Pour le Québec, les pertes récurrentes des producteurs et des transformateurs se chiffrent à au moins un demi-milliard de dollars par année. C’est pourquoi le Bloc demande l’aide de tous les parlementaires afin que les compensations promises aux producteurs et aux transformateurs – durement touchés par les trois derniers accords de libre-échange – leur soient enfin versées.
« Uniquement pour les régions administratives de l’Estrie, de Lanaudière et de Chaudière-Appalaches, la gestion de l’offre représente 2 148 fermes. Par ailleurs, uniquement pour la filière laitière, 30 établissements de transformations sont établis dans ces régions et ces deux secteurs génèrent près de 20 000 emplois directs. Les gens ne se rendent pas toujours compte de l’importance de l’agriculture dans l’économie locale, mais nous parlons d’environ 1,3 milliard $ du PIB québécois par an », a mentionné Yves Perron.
« Le gouvernement a carrément mis notre modèle agricole sur la table en échange de compensations, et tarde en plus à les donner, déplore Monique Pauzé. C’est complètement inacceptable! Les différents secteurs perdent énormément du fait que le Canada a ainsi sacrifié la gestion de l’offre dans l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTPCG), l’Accord économique et commercial global (AECG) et surtout dans l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM). Tout cela, malgré plusieurs votes unanimes en Chambre pour la protéger. »
Le Bloc Québécois a donc déposé en février 2020, le projet de loi C-216 qui inclut la protection de la gestion de l’offre dans les responsabilités du ministre des Affaires étrangères.
« Le gouvernement ne pourra donc plus marchander notre souveraineté agricole! », renchérit la députée de Repentigny.
Les producteurs et les transformateurs de nos régions ont besoin des compensations. « Mais il est clair, selon Mme Pauzé, qu’aucun dédommagement ne pourra combler les dommages qu’ont causés les brèches que les gouvernements successifs ont acceptées dans le système de gestion de l’offre. C’est pourquoi il faut s’assurer de préserver ce qu’il reste de notre modèle agricole en le protégeant par force de loi ».
Le Bloc Québécois et plusieurs acteurs du monde agricole se sont unis, au cours des derniers mois, pour demander simplement au gouvernement de cesser de vendre à rabais notre souveraineté alimentaire dans des accords internationaux en appuyant le projet de loi C-216, et d’officialiser leur promesse de compensations pour que les producteurs et les transformateurs puissent mieux prévoir leurs pertes et se réorganiser », a conclu Yves Perron.
Des représentantes et des représentants des productions sous gestion de l’offre et des transformateurs accompagnés de députés du Bloc Québécois ont d’ailleurs fait front commun afin de demander l’adoption du projet de loi, dans une vidéo publiée pour l’occasion.
Lien vidéo : https://we.tl/t-BTk01Nzwf5