Repentigny, le 16 mai 2018 – La députée fédérale de Repentigny, Monique Pauzé, est fière de marrainer une pétition d’Hélène Tremblay, présidente l’AFEAS, demandant au premier ministre Justin Trudeau de signer le décret de mise en vigueur de la loi C-452. Une loi qui se veut un atout majeur dans la lutte contre la prostitution juvénile et l’exploitation sexuelle.
Historiquement, cette loi a été adoptée à l’unanimité aux Communes le 26 novembre 2013, elle a reçu l’aval du Sénat le 12 mai 2015 et elle a aussi obtenu la Sanction royale le 18 juin 2015, malgré cela le premier ministre Trudeau tarde à signer le décret de sa mise en vigueur.
« Pendant que le fédéral se tourne les pouces, de nombreuses jeunes filles et des jeunes garçons continuent d’être exploités sexuellement et autrement. D’ailleurs plusieurs cas démontrent que les accusations de proxénétisme sont accompagnées d’autres accusations tels voies de fait, menaces, séquestrations et enlèvements. Il est grand temps de protéger les victimes et de serrer la vis aux souteneurs », a déclaré Mme Pauzé.
Le projet de loi C-452 est important, car il renverse le fardeau de la preuve vers l’exploiteur et permet que les biens produits de la criminalité de celui qui est reconnu coupable d’exploitation et traite de personnes puissent être confisqués. Il permet également des peines consécutives, donc des sentences potentiellement plus lourdes pour les proxénètes.
« On se souviendra qu’en mars dernier, le Groupe parlementaire québécois a présenté une motion à la Chambre des communes demandant au gouvernement qu’il aille de l’avant sans plus tarder avec son propre projet de loi. Aussi invraisemblable que ça puisse paraître, les libéraux s’y étaient opposés. Maintenant à titre de citoyennes et de citoyens, nous devons forcer la main au gouvernement afin qu’il lutte efficacement contre la prostitution juvénile, l’exploitation sexuelle et la traite de personne», a conclu Monique Pauzé.