Repentigny, 6 mai 2021 –– Le Bloc Québécois dénonce avec vigueur l’appui du gouvernement fédéral à l’industrie pétrolière en milieu marin. Ils invitent le ministre des Ressources naturelles, Seamus O’Regan, à revoir la stratégie libérale pour qu’elle s’accorde avec les objectifs canadiens de réduction des gaz à effet de serre (GES).

En effet,, le ministre annonçait le 5 mai dernier un soutien financier à 16 projets de recherche et développement devant permettre aux entreprises qui exploiteront les gisements en mer de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Selon le ministre O’Regan, ce soutien de 24,4 millions à l’industrie s’inscrit dans l’objectif d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050.

Pour le Bloc Québécois, cette annonce illustre parfaitement l’hypocrisie du gouvernement libéral en matière de lutte contre la crise climatique. « Est-ce qu’il y a quelqu’un au PLC qui est au courant que l’exploitation des hydrocarbures ne participe pas à la réduction des GES? », se questionne Mario Simard, porte-parole du Bloc Québécois en matière de Ressources naturelles. « C’est bien beau de se fixer des objectifs audacieux. Ça paraît bien sur des communiqués de presse et dans les grands forums internationaux, mais il faut aussi passer de la parole aux actes et faire preuve d’un minimum de cohérence », poursuit le député de Jonquière.

La relance verte en péril

Par ailleurs, le Bloc Québécois estime que, sous sa forme actuelle, le plan de relance verte du gouvernement fédéral n’est rien de plus qu’un outil de communication pour mettre le Parti libéral en valeur.

« On assiste actuellement à du gros greenwashing. Si le gouvernement était sérieux en matière de lutte aux changements climatiques, il ne chercherait pas à améliorer les performances de l’industrie pétrolière, mais plutôt à trouver des solutions pour sortir des hydrocarbures », soulève Monique Pauzé, porte-parole du Bloc Québécois en matière d’Environnement.

À ce titre, elle condamne sans détour les positions environnementales des libéraux. « Il y a quelque chose de fallacieux dans le discours environnemental des libéraux. En soutenant des énergies qui ne sont ni vertes, ni renouvelables comme le pétrole, le nucléaire et l’hydrogène gris, le gouvernement Trudeay perpétue les mêmes vielles  orientations que celles des conservateurs. Dans cette optique, il ne faut pas se surprendre si le Canada fait toujours figure de cancre à l’international », ajoute la députée de Repentigny.

Finalement, le Bloc Québécois rappelle le rôle prépondérant que pourrait jouer l’industrie forestière dans la transition énergétique. De ce fait, il déplore que l’argent des Québécois serve plutôt à financer l’une des sources énergétiques les plus polluantes sur la planète. « Si le Québec était un pays souverain, cet argent pourrait servir nos propres intérêts. On a tous les outils pour être les champions de l’économie verte et servir d’exemple pour le reste du monde, mais, en ce moment, le Canada freine nos ambitions », concluent M. Simard et Mme Pauzé.