Projet de loi C-364 sur le financement public des partis politiques

Le projet de loi C-364, déposé par le Bloc Québécois, qui vise à rétablir le financement public des partis politiques a été débattu une seconde fois à la Chambre des communes le 7 décembre. Ce projet de loi implique, entre autres, l’abaissement du plafond des dons aux formations politiques de 1 550 $ à 500 $.

Ce projet de loi, qui souhaite diminuer l’influence de l’argent et les retours d’ascenseur entre les partis politiques et leurs généreux donateurs,  a pu compter sur l’appui du NPD et du Parti vert du Canada. En ce qui concerne les libéraux et les conservateurs, la réponse fut toute autre.

Les libéraux avaient la chance de montrer qu’ils se souciaient vraiment des problèmes de trafic d’influence qui salissent leur parti actuellement. David Graham, député de Laurentides-Labelle, a préféré nous répondre sur un ton narquois en utilisant le «bonjour/hi» en guise d’introduction.

Le gouvernement Trudeau semble ignorer que c’est de leur propre héritage dont il est question. C’est Jean Chrétien qui, le premier, avait mis de l’avant le financement public des partis. Malgré cela les libéraux ont préféré s’opposer au projet de loi et manquer de respect envers ceux qui le portent maintenant, déplore Monique Pauzé.

Du côté conservateur, on remarque un changement frappant dans le discours tenu par le député Scott Reid. Ce dernier considère le projet de loi du Bloc comme étant une solution à un problème qui n’existe pas, une déclaration qui a fait bondir les députés bloquistes.

Les conservateurs ont passé la dernière année à critiquer les soirées de financement privées à 1 500 $ le billet de Justin Trudeau et son ministre des Finances, mais tout à coup, il n’y a plus de problème? C’est une bouffonnerie. Ils parlent des deux côtés de la bouche quand il est question d’éthique. C’est regrettable, parce que tous les partis sont perdants lorsque le lien de confiance entre la population et les élus se rompt