Repentigny, le 23 mai 2023 – C’est avec un sentiment mitigé que la députée fédérale de Repentigny, Monique Pauzé, annonce l’investissement d’une somme de 868 039 $ qui permettra la création de 191 emplois pour les jeunes de la circonscription de Repentigny.

« Si je me réjouis de voir que des emplois de qualité s’offrent aux jeunes, je me désole par contre de voir que l’enveloppe budgétaire octroyée par la fédéral cette année permettra de financer seulement 191 des 464 emplois demandés, c’est à peine 40% des demandes. Sans crier garde, le gouvernement Trudeau a amputé les sommes disponibles de 445 000$ par rapport à l’an dernier et de plus de 850 000$ par rapport à il y a deux ans. C’est près de la moitié du budget qui s’est envolé Mais au-delà des chiffres, il y a le fait que certains employeurs, des organismes communautaires principalement, se retrouvent dans des situations très précaires », a fait savoir Monique Pauzé.

Il faut savoir que, dans un premier temps, que les projets soumis dans le cadre du programme d’Emplois d’été sont évalués par Services Canada selon une grille de pointage comprenant des priorités, locales et nationales. Une ébauche de financement est ensuite envoyée au bureau de la députée qui émet ses recommandations.

« Ce qui est bien du processus, c’est que les employés de Services Canada sont à l’écoute de nos recommandations puiqu’ils savent que vous avons une connaissance du terrain qu’eux non pas. Cette année, fut un véritable casse-tête pour mon équipe et moi alors que plusieurs organismes dont certains jouent un rôle cruciale au sein de notre communauté depuis plusieurs décennies n’étaient tout simplement pas retenu par les fonctionnaires. Sans notre intervention, certains auraient du réduire drastiquement leur offre de service et peut-être même fermer leur porte », se désole Mme Pauzé.

C’est notamment le cas du Camp Richelieu qui a vu le jour le 19 décembre 1969 dont l’objectif de venir en aide à l’enfance fragile de la région.

« Depuis plus de 50 ans, le Camp de Jour Richelieu accueille de 50 à soixante enfants ayant des besoins particuliers, une clientèle qui est souvent laissée pour compte, surtout pendant la période estivale. La subvention du programme d’emploi d’été est vitale pour assurée la pérennité de notre camp. Elle représente environ 60% du budget d’opération alors que le reste  provient de dons amassés lors de collecte de fonds organisés par les bénévoles du Club Richelieu. Avec ce camp, les enfants bénéficient d’un environnement sécuritaire où ils sont constamment stimulés et profitent de sorties enrichissantes avec leurs amis. Aussi, pour de nombreux les parents, le Camp Richelieu est devenu un service essentiel », affirme Bruno Dubé, président du Club Richelieu.

« Si le camp Richelieu n’existait pas, une des personnes les plus affectés serait Patrick, mon fils de 10 ans.  Le camp lui permet de s’épanouir chaque jour, de faire partie d’un groupe d’enfants qui ont les mêmes difficultés, besoins et intérêts que lui. Pour Patrick, il s’agit d’une 2e famille qu’il retrouve chaque été avec beaucoup de plaisir. Il n’existe pas d’autre camp avec le même profil dans notre région. Sans la camp Richelieu, je devrais rester avec mon fils à la maison tout l’été. Quel patron accepterait une demande de vacances pour tout l’été ? Ça serait impossible pour notre famille de survivre avec seulement un salaire. Ce camp est bénéfique a tellement de niveau », explique Corina Greavu.

« Aussi, certaines des familles qui viennent au camp sont monoparentale. Le répit que ce soit mental ou pécunier que le camp procure aux parents vient ajouter à la plus value de ce programme plus qu’indispensable », renchérit M. Dubé.

Pour la coordonnatrice du camp de jour Richelieu, Alexandra Cardinal, le camp est une très belle expérience pour tous ceux qui y mettent les pieds : « Nous avons la chance de créer de magnifiques souvenirs qui resteront dans nos têtes à tout jamais. En tant que moniteur, nous avons également la chance d’en apprendre tellement sur ces jeunes ayant des besoins particuliers et de vivre des expériences qu’ils pourront réinvestir tout au long de leur carrière. En accompagnant les participants au quotidien, nous avons la chance de créer des moments petits bonheurs, ça nous aide à porter un regard différent sur la vie. »

« Je dois dire que depuis que j’ai pris connaissance du camp Richelieu et que je suis allée le visiter, j’ai tout de suite compris qu’il comblait un besoin bien réel pour les enfants différents et leurs familles. De plus, comme le but du programme d’emplois d’été est d’offrir une expérience de travail enrichissante, j’ai vraiment été touchée de voir les interactions entre les enfants et leurs moniteurs et monitrices. Si je peux aider le camp à poursuivre sa mission, et bien je suis très heureuse de le faire  », conclut Mme Pauzé.

Rappelons que l’initiative Emplois d’été Canada (EEC) accorde du financement à des organismes sans but lucratif, des employeurs du secteur public ainsi qu’à des petites entreprises du secteur privé afin qu’ils créent des possibilités d’emplois d’été pour les jeunes âgés de 15 à 30 ans.