Ottawa, le 16 juin 2023 – Monique Pauzé est outrée par la nonchalance du gouvernement fédéral quant à l’explosion des coûts du projet d’usine de batteries électriques Volkswagen, dans l’Ouest ontarien. En effet, l’aide financière de la part du gouvernement vient d’être revue à la hausse pour passer de 13 à 16,3 milliards de dollars. Le Bloc Québécois signale que chacun des emplois créés par ce projet coûterait ainsi 11 millions de dollars en fonds publics, et demande à la ministre des Finances et vice-première ministre, Chrystia Freeland, de revoir l’entente avec l’entreprise en cause.

« N’oublions pas que l’argent que le fédéral compte allouer en généreuses subventions pour ce projet d’entreprise provient des fonds publics. Non seulement chaque emploi coûterait l’équivalent de 11 millions en subventions par emploi – du jamais vu – mais ce projet semble avoir pour objectif de soutirer une filière batterie déjà profondément québécoise dans son essence. Encore une fois on favorise l’industrie automobile de l’Ontario au détriment du Québec. Reste à espérer que ces investissements irresponsables n’engendreront pas un déplacement de la grappe industrielle de la batterie vers l’Ontario. Il serait possible de faire beaucoup mieux avec ce 16,3 milliards au Québec! Tout cela est inacceptable, il faut que la ministre revoie l’entente », réclame Monique Pauzé.

Le directeur parlementaire du budget (DPB) affirmait hier que le contrat exclusif du Canada avec Volkswagen pour la construction de cette usine coûterait au gouvernement fédéral jusqu’à 16,3 milliards de dollars au cours des 10 prochaines années. Cette estimation est supérieure au montant qu’Ottawa avait prévu pour les contribuables, qui comprenait une contribution initiale de 700 millions, dans le cadre du Fonds stratégique pour l’innovation, et jusqu’à 13,2 milliards en crédits d’impôt à la production.

Pour la députée Pauzé, il apparaît clair qu’il s’agit d’une mauvaise utilisation des deniers publics de la part du gouvernement fédéral qui « met toutes ses billes dans un seul et même panier ontarien ».

« Le Québec a déjà une filière batterie électrique très bien implantée et développée. Plutôt que de concentrer des sommes faramineuses pour une seule entreprise en Ontario, le gouvernement fédéral devrait planifier et répartir ses investissements en considérant les possibilités d’innovation pour chaque étape de la chaîne d’approvisionnement. À défaut de quoi, le Canada devra encore se fier à la Chine plutôt que d’avoir accès à des produits dont la traçabilité québécoise et verte pourrait être démontrée. La ministre Freeland doit refaire ses devoirs », conclut Monique Pauzé.