Repentigny, 15 décembre 2015 – De retour de la conférence sur les changements climatiques (COP 21) à Paris, la porte-parole du Bloc Québécois en matière d’environnement et députée fédérale de Repentigny, Monique Pauzé, se dit satisfaite de l’accord sur lequel s’est entendue la communauté internationale tout en convenant qu’il est ambitieux et imparfait.

Bien que le Bloc Québécois soit satisfait du travail de la ministre Catherine McKenna dans son rôle de facilitatrice à COP 21, il demeure toutefois que le plus gros du travail reste à venir. Le Canada doit se doter d’un plan de transition énergétique ambitieux qui respecte le champ de compétence du Québec et des provinces. Ce plan doit tenir compte des efforts déjà faits par le Québec et soutenir des initiatives concrètes de diminution des émissions de gaz à effet de serre (GES) , déclare Monique Pauzé.

L’entente universelle qui prévoit, entre autres, de limiter la hausse moyenne de la température de la planète à 1,5°C et son plafonnement à 2°C n’est cependant pas suffisante pour éviter les impacts dévastateurs des bouleversements climatiques émanant de la dépendance aux énergies fossiles.

À l’issue de la COP21, il est clair que si le Canada veut être un acteur crédible dans la lutte aux changements climatiques, il doit cesser de financer les énergies fossiles. Le gouvernement fédéral les finance à hauteur de plus de 600 millions de dollars en subventions directes, et cette somme s’élève à 2,8 milliards de dollars lorsqu’on tient compte des avantages fiscaux, selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), ajoute  la députée bloquiste.

Monique Pauzé réitère que l’oléoduc Énergie Est est un projet dépassé  et s’inquiète des véritables intentions des libéraux alors que Stéphane Dion maintenait pas plus tard qu’hier que le Canada doit continuer d’extraire du pétrole en tentant toutefois d’émettre moins de GES. Soulignons que plusieurs spécialistes présents à la COP 21 ont affirmé que les technologies vertes sont prêtes et disponibles.

Je crois qu’il faudra que les sociétés civiles, les élus municipaux et les activistes mettent de la pression sur le gouvernement fédéral afin que cet accord ait les effets escomptés  », conclut la députée de Repentigny.

Rappelons que l’accord, qui devrait entrer en vigueur en 2020,  devra avoir été ratifié par au moins 55 pays représentant au moins 55 % des émissions mondiales de GES. Par ailleurs les pays qui désirent se retirer de l’accord pourront le faire trois ans après son entrée en vigueur.

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