Ottawa, le 24 février 2021 –  La députée fédérale de Repentigny, Monique Pauzé, a réagi aujourd’hui à la publication du directeur parlementaire du budget (DPB) au sujet de l’achat de navires de combat.

Sans grande surprise, Yves Giroux a noté une explosion des coûts de quelque 300 % depuis 2008. Des navires qui devaient initialement coûter 26 milliards de dollars aux contribuables devraient maintenant coûter plus de 77 milliards, alors que le travail de construction n’est même pas amorcé.

« Non seulement la situation aurait pu être évitée tout simplement en demandant l’aide du chantier québécois Davie, mais en plus on prévoit encore une possibilité de dépassements de coûts minimaux de 4,8 G$ si le contrat prenait encore deux ans de retard et tout porte à croire que des retards, il y en aura d’autres. Pour vous donner une idée, la stratégie de construction navale dévoilée en 2010 par le gouvernement conservateur de Stephen Harper prévoyait la livraison de 15 frégates en 2017. On sait maintenant qu’il faudra attendre 2031, au plus tôt, pour que la marine reçoive son premier navire. Ça n’a aucun sens », a réagi Monique Pauzé.

Pour la députée bloquiste, cette stratégie de construction navale ni plus ni moins qu’un gouffre financier : « Je me questionne sur les méthodes de planification et de contrôle des dépenses. Il y a très certainement des pistes de solutions et des alternatives avantageuses, tant pour le ministère de la Défense que pour les contribuables. »

« Le gouvernement préfère payer ses navires trois fois plus cher plutôt que de confier la construction navale au Québec. La situation a assez duré. On a l’expertise, l’expérience et l’espace physique au Québec : il est grand temps que le fédéral accorde des contrats au chantier Davie plutôt que de continuer à jeter notre argent par les fenêtres et à s’acheter des votes dans le reste du Canada », a conclu Mme Pauzé.

Rappelons que le chantier maritime Davie représente plus de la moitié de la capacité de production des navires au Canada.