Ottawa, le 2 novembre 2023 – Au moment même où ils appuyaient la motion du Bloc Québécois en faveur d’une immigration réussie, les libéraux ont rendu publiques de nouvelles cibles d’immigration sans avoir consulté le Québec, les provinces et les territoires. Selon Monique Pauzé, députée fédérale de Repentigny, les chiffres révélés par le ministre Miller ne peuvent être autre chose qu’une base de discussion avec la ministre québécoise de l’Immigration, à qui il n’avait pas parlé au préalable.
« Les élus de l’ensemble des partis représentés à la Chambre des communes, y compris le ministre Miller et le premier ministre Trudeau, se sont exprimés clairement : oui, le Québec, les provinces et les territoires seront consultés avant que de nouveaux seuils d’immigration ne soient confirmés. Concrètement, j’ai demandé à Marc Miller et Justin Trudeau de consulter avant de finaliser les cibles, et ils ont voté oui. Toute la Chambre a voté oui. On doit donc s’attendre à ce qu’ils donnent suite », insiste Monique Pauzé.
Pour l’élue bloquiste il n’y a pas trente-six manières pour le ministre et le gouvernement libéral de corriger cette bévue :
« Le ministre doit discuter avec Québec pour comprendre ce que sont les difficultés en termes de soins de santé, d’éducation, de services de garde, de logement, de transport collectif, mais surtout de francisation pour réaliser, justement, une immigration réussie. En annonçant ses propres cibles aujourd’hui, le Québec démontre une connaissance de combien il faudra de professeurs pour les nouveaux élèves, combien de logements pour les nouvelles familles, ce que sera le volume de soins à prodiguer, combien de places en services de garde pour les tout-petits, combien de transports collectifs… Nous avons donné un levier, un rapport de force pour que l’Assemblée nationale fasse valoir les intérêts du Québec », a fait valoir Monique Pauzé.
Voici la motion adoptée à l’unanimité par les élus de la Chambre :
Que la Chambre demande au gouvernement de revoir ses cibles d’immigration dès 2024, après consultation du Québec, des provinces et des territoires, en fonction de leur capacité d’accueil, notamment en matière de logement, de soins de santé, d’éducation, de francisation et d’infrastructures de transport, le tout dans l’objectif d’une immigration réussie.