Repentigny, le 27 août 2019 – Alors que la conjoncture s’annonçait favorable pour que Chantier Davie obtienne le contrat pour la construction de six brise-glaces de la Garde Côtière, Ottawa repousse l’échéancier pour déposer une candidature et revoie les critères de sélection à la demande du chantier ontarien Heddle Shipyards.
« Il faut rappeler que sur les 100 milliards de dollars en contrats dans le cadre de la Stratégie navale, la Davie, pourtant le plus gros chantier au Canada, n’a rien eu. Rien ! Le fédéral ignore le Chantier maritime de la Davie, que ce soit les Libéraux ou les Conservateurs au pouvoir. Que les uns ou les autres soient au gouvernement, ils ne se valent pas mieux pour tous les travailleurs du Chantier qui ont perdu leur emploi. La modification aux critères de sélection répond en tous points aux doléances de la Heddle quant aux dimensions des navires. Devant ce nouveau mauvais coup de théâtre, il y a lieu de se demander si, à quelques jours du déclenchement de la campagne électorale, le gouvernement cherche à amadouer les électeurs ontariens dont il aura besoin pour se maintenir au pouvoir », a fait valoir Monique Pauzé, députée bloquiste de Repentigny.
Après un premier report au 26 août, les chantiers intéressés ont à présent jusqu’au 30 août pour soumettre leur candidature à l’étape de pré-qualification. Si le chantier ontarien se qualifie, les travailleurs de la Davie devront vivre dans l’incertitude encore un an, le temps de connaître à qui le contrat sera accordé.
« Le temps presse au Chantier de Lévis qui a dû mettre à pied plusieurs centaines de travailleuses et travailleurs. Ceux qui restent sont encore une fois plongés dans l’inquiétude et n’en voient plus le bout», soutient Mme Pauzé. « Le fédéral n’a que faire de la vitalité de nos fleurons, pourvu que les affaires dans le reste du Canada se portent bien », a-t-elle conclu.