Ottawa, le 4 février 2020 –  La députée fédérale de Repentigny et porte-parole en matière d’environnement du Bloc Québécois, Monique Pauzé, ne décolère pas du rejet hier aux Communes du projet de loi C-215 par le gouvernement Trudeau. Ce projet de loi sur la responsabilité en matière de changement climatique, contrairement au projet de loi C-12 du gouvernement libéral,  avait beaucoup plus de mordant et se démarquait sur un aspect majeur: l’obligation de résultat et la nécessité de se soumettre au commissaire à l’environnement sur l’efficacité des moyens utilisés pour atteindre les objectifs de réduction de GES.

« En matière climatique, le fédéral ne peut plus se permettre d’échouer, insiste Monique Pauzé. Son refus de se soumettre à une reddition de comptes et à une obligation de résultat soulève de sérieux doutes quant à l’efficacité de sa démarche vers la carboneutralité. Malheureusement, cela laisse aussi présager de nouveaux échecs dans l’atteinte de ses objectifs de réduction de GES. C’est pourquoi nous tenterons d’amender C-12 afin de rendre responsable le gouvernement de ses décisions en matière de changements climatiques. »

« Le gouvernement libéral est passé maître dans l’art de jeter de la poudre aux yeux quand vient le temps de parler d’environnement, soutient la députée Pauzé. Son objectif carboneutre 2050 est tissé de bonnes intentions, mais comporte de profondes lacunes, dont l’absence de cible de réduction de GES avant 2030 et l’absence d’obligation de résultat quant à l’atteinte de ses cibles intermédiaires entre 2030 et 2050. Notre initiative misait justement sur l’imputabilité du gouvernement pour qu’il puisse, pour la première fois, respecter ses engagements. Je le répète souvent mais depuis son adhésion à l’Accord de Kyoto en 2002, le Canada échoue systématiquement à atteindre ses cibles de réduction de GES. »

« L’urgence climatique nécessite un coup de barre immédiat; c’est une menace à la vie même, qui n’est d’ailleurs pas sans lien avec l’émergence des pandémies. Le gouvernement libéral ne peut simplement reporter tout le travail sur les changements climatiques dans dix ans. Les mesures doivent être encadrées, et la loi doit tenir le gouvernement responsable auprès de la population. Nous allons insister pour que le fédéral rende des comptes sur son action climatique. Il est temps pour le gouvernement Trudeau de passer de la parole aux actes », explique Monique Pauzé.

Parmi les actions amorçant un véritable changement de cap en faveur de l’environnement, le Bloc Québécois propose que le fédéral cesse de subventionner les énergies fossiles  et soutienne plutôt les énergies vertes et renouvelables, les bioénergies et produits dérivés de la foresterie, ainsi que l’électrification des transports.

« Les gens méritent mieux qu’un gouvernement qui dit une chose et son contraire, qui promet de dépasser les cibles de réduction de gaz à effet de serre, mais qui continue d’investir massivement dans les industries polluantes. Il est plus que temps que le gouvernement prenne ses responsabilités et passe à l’action », conclut la députée de Repentigny.