Montréal, le 15 mai 2017 –– La chef du Bloc Québécois, Martine Ouellet et Monique Pauzé, députée de Repentigny et porte-parole du Bloc Québécois en matière d’environnement, ont tenu un point de presse ce matin afin d’annoncer les actions qui seront entreprises pour contrer le projet de dépotoir de déchets nucléaires que la compagnie LCN souhaite implanter à moins d’un kilomètre de la rivière des Outaouais.
« Je considère ce projet comme une grave menace, à la fois pour l’environnement, mais aussi et surtout, pour la santé des Québécois, a expliqué Mme Ouellet. Imaginez une fuite de déchets radioactifs dans un contexte d’inondations comme celui que nous vivons présentement. C’est l’eau potable de millions de Québécois qui serait irrémédiablement contaminée. Une catastrophe sans précédent! Le ministre [provincial] David Heurtel parle présentement de préparer un plan d’urgence, mais au lieu de nous préparer, nous devrions plutôt tenter d’éviter la catastrophe. »
Un fardeau nucléaire à très long terme
Le dépotoir projeté par LCN inclurait un million de mètres cubes de déchets, s’étendrait sur 16 hectares et serait actif jusqu’en 2070. Par la suite, le site devra être surveillé pendant des siècles. Le promoteur lui-même parle d’une période allant jusqu’en 2400. L’entreprise souhaite démarrer ses activités en 2020. Ce qui implique qu’une autorisation lui soit délivrée dès le début de 2018.
« Une installation d’élimination permanente de déchets nucléaires comme celle de Chalk River n’a jamais été autorisée au Canada et à l’heure actuelle, il n’existe aucune réglementation visant à limiter les niveaux d’émission de radiation, a précisé Monique Pauzé. Le Bloc Québécois déposera ses premiers commentaires d’ici le 17 mai auprès de la Commission canadienne de sûreté nucléaire. »
Soulignons que cette date sera peut-être reportée puisque la première étude d’impact a été publiée uniquement en anglais. Après des demandes répétées, les promoteurs se sont finalement engagés à fournir une version en français sous peu.
Le Bloc Québécois entend donc être présent à toutes les étapes du processus d’examen du projet de dépotoir nucléaire de Chalk River dans le but de protéger notre territoire et la santé collective des Québécoises et des Québécois.
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