Audiences de l’ONÉ sur le projet Énergie Est
« Énergie Est, un projet et un processus à rejeter » – Monique Pauzé
Montréal, le 28 août 2016 – Alors que doivent débuter demain à Montréal les audiences menées par l’Office national de l’énergie (ONÉ) sur le projet Énergie Est de TransCanada, le porte-parole du Bloc Québécois en matière de pipelines, Luc Thériault, et sa collègue responsable en environnement, Monique Pauzé, demandent au ministre fédéral des Ressources naturelles d’annuler le processus d’examen.
Au début du mois, le National Observer révélait que deux membres de la commission d’examen avaient rencontré l’ancien premier ministre du Québec Jean Charest, alors à l’emploi de TransCanada sans toutefois être inscrit au registre des lobbyistes. Cette rencontre, à laquelle le président-directeur général de l’Office a également participé, a eu lieu en janvier 2015. Jusqu’à ce que des preuves aient été interceptées par le média d’information, l’Office niait qu’une telle rencontre privée ait eu lieu.
« Ça pose d’énormes questions quant à la transparence du processus de consultation de l’ONÉ, et d’autres encore sur l’impartialité et sens de l’éthique des membres de la commission d’examen. Tout le secret autour de cette rencontre ne fait que confirmer une fois de plus que le Québec se fait flouer lorsqu’il laisse un organisme fédéral décider à sa place. La démarche est viciée et la farce a assez duré », a déclaré M. Thériault.
Le Bloc Québécois joint sa voix à celles des groupes environnementaux et d’élus en réclamant que le ministre des Ressources naturelles et responsable de l’ONÉ intervienne. « On parle du plus gros projet d’oléoduc en Amérique du Nord. Un oléoduc qui passera sur nos terres agricoles, dans nos cours d’eau et à travers notre fleuve. S’il veut rencontrer les cibles de la COP21, le gouvernement doit arrêter de se mettre à genoux devant l’industrie pétrolière et s’atteler à la tâche! », a affirmé Mme Pauzé. « Il y a longtemps que le projet Énergie Est aurait dû être rejeté et cette dernière affaire nous montre que le projet tout comme le processus d’examen de l’Office n’ont aucune crédibilité. Le processus de consultation doit être annulé », a-t-elle conclu.
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